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Actualités - CHRONOLOGIE

Un « éternel perdant » toujours capable de se relever… Les ambitions de Peres commencent à agacer les Israéliens

À 82 ans, l’infatigable Shimon Peres s’est assuré une place de numéro deux sur la liste Kadima d’Ariel Sharon, donnée gagnante aux élections de mars. Mais pas un jour ne passe sans qu’il soit accusé d’être prêt à tout pour s’accrocher au pouvoir. « Nous frémissons de respect pour cet homme, qui a tant fait pour notre sécurité nationale et pour réparer notre image à l’étranger », écrivait il y a quelques jours le journaliste Yaron London dans Yediot Aharonot. « Mais cela va bientôt tourner au dégoût », ajoute-t-il. « Ça suffit, Shimon. Épargne-nous. Lis des livres, réfléchis, bois des cafés avec l’écrivain Amos Oz, écris tes Mémoires. Va à des conférences internationales dans de beaux endroits (...), mais surtout, aie pitié de nous, Shimon. Ça suffit. Ton temps est passé », poursuivait-il. Car malgré son passé glorieux, l’homme, qui s’est systématiquement fait battre aux législatives de 1977, 1981, 1984, 1988 et 1996, est aussi connu comme un « éternel perdant » toujours capable de se relever. Pour ses méthodes, les commentateurs lancent des attaques en règle contre ce vétéran de la politique israélienne depuis l’hospitalisation, il y a huit jours, du Premier ministre Ariel Sharon pour une très grave attaque cérébrale. Sharon entre la vie et la mort, les principaux acteurs de la vie politique israélienne ont en effet choisi de garder un profil bas afin de ne pas avoir l’air de tirer avantage de la situation. Shimon Peres a, quant à lui, commencé à négocier son avenir politique avec le Premier ministre par intérim Ehud Olmert, également remplaçant de Sharon à la tête de Kadima. Et cela a eu pour seul effet d’agacer. Les commentateurs accusent M. Peres d’avoir cherché à monnayer son maintien au sein de Kadima en échange de la position de numéro deux sur la liste pour les législatives de mars et contre le portefeuille des Affaires étrangères. Shimon Peres a démenti ces allégations, reste qu’il a effectivement obtenu le poste de numéro deux, mais pas la promesse d’être ministre des Affaires étrangères. Peres est « l’un des grands hommes les plus mesquins qui soient », s’est exclamé Ben Caspit, éditorialiste de Maariv. « Pourquoi (...) sortir de cette histoire en ayant l’air de ressembler à un petit commerçant pingre ? » Les proches de Peres ont répondu aux critiques en expliquant que ce dernier avait uniquement quitté le Parti travailliste, dont il était l’une des figures historiques, pour suivre Sharon et qu’en l’absence du Premier ministre, il devait réfléchir à deux fois avant de poursuivre l’aventure Kadima.

À 82 ans, l’infatigable Shimon Peres s’est assuré une place de numéro deux sur la liste Kadima d’Ariel Sharon, donnée gagnante aux élections de mars. Mais pas un jour ne passe sans qu’il soit accusé d’être prêt à tout pour s’accrocher au pouvoir.
« Nous frémissons de respect pour cet homme, qui a tant fait pour notre sécurité nationale et pour réparer notre image à...