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Actualités - CHRONOLOGIE

Immigration Les 25 relancent les travaux d’harmonisation sur le droit d’asile

Les ministres européens de l’Intérieur ont relancé hier à Vienne leurs travaux sur l’harmonisation du droit d’asile, mais les associations d’aide aux immigrés craignent que cela n’entraîne un alignement sur les pratiques les plus restrictives. «Ce n’est pas possible qu’on ait des jugements différents dans les 25 États membres sur l’octroi du statut de réfugié », a résumé la ministre autrichienne Liese Prokop lors d’une réunion informelle. « Il est absurde et contre-productif qu’un demandeur d’asile puisse obtenir une réponse différente selon les pays de l’Union : non seulement c’est illogique, mais cette différence crée des mouvements migratoires entre nos pays », a renchéri le ministre français Nicolas Sarkozy. Témoin des disparités actuelles, un demandeur d’asile venu de Tchétchénie a aujourd’hui presque 90 % de chances de se voir reconnaître le statut de réfugié en Autriche, alors qu’il n’en a pratiquement aucune en Slovaquie voisine. Depuis cinq ans, les Européens ont pourtant adopté plusieurs textes. Ils ont considéré que le pays par lequel le demandeur est entré dans l’UE est seul responsable de la demande d’asile et ont créé un fichier d’empreintes digitales des demandeurs (Eurodac). Mais l’harmonisation est restée embryonnaire, car les décisions devaient être prises à l’unanimité des ministres. Le commissaire européen chargé du dossier, Franco Frattini, espère des avancées plus rapides, ces décisions étant désormais prises à la majorité qualifiée. Fin 2004, les ministres avaient ainsi abandonné l’idée d’une liste de « pays sûrs », dont les ressortissants auraient vu leurs demandes d’asile examinées avec un a priori négatif. Les pays pressentis pour figurer sur cette liste étaient le Bénin, le Botswana, le Cap-Vert, le Chili, le Costa Rica, le Ghana, le Mali, l’île Maurice, le Sénégal et l’Uruguay. M. Frattini a indiqué qu’il ferait une nouvelle proposition de liste d’ici à la fin de l’année. Les ONG craignent que les demandeurs d’asile fassent les frais des mesures de plus en plus répressives adoptées en Europe contre l’immigration illégale.

Les ministres européens de l’Intérieur ont relancé hier à Vienne leurs travaux sur l’harmonisation du droit d’asile, mais les associations d’aide aux immigrés craignent que cela n’entraîne un alignement sur les pratiques les plus restrictives.

«Ce n’est pas possible qu’on ait des jugements différents dans les 25 États membres sur l’octroi du statut de réfugié », a...