Parution - Un nouvel ouvrage de Bargis Gemayel Environnement et citoyenneté, une complémentarité à toute épreuve

L’environnement, c’est aussi une question de citoyenneté et d’éducation, ce qui explique que les concepts écologiques doivent être enseignés dès la plus tendre enfance. C’est sur base de cette conviction, acquise après plus de douze ans de travail dans le domaine de la sensibilisation, que Bargis Gemayel a créé un nouvel ouvrage intitulé «Al-Bi’a wal Watan» (« L’environnement et la nation »). Il s’agit du quinzième livre d’une série qui porte sur l’environnement, mais aussi sur la communication. Dans cet ouvrage, l’auteur a choisi d’aborder l’environnement dans son sens le plus large. En effet, M. Gemayel a opté non seulement pour des sujets purement écologiques, mais aussi pour des dossiers qui peuvent être qualifiés de nationaux, comme l’immigration des jeunes et la valorisation du patrimoine, et qui se trouvent reliés au thème principal du fait qu’ils parlent d’attachement à la terre natale. La particularité de ce nouvel ouvrage de Bargis Gemayel, c’est qu’il s’adresse autant aux enfants qu’aux adultes, particulièrement ceux qui sont actifs dans le domaine pédagogique, mais aussi au grand public. Les différents sujets sont traités sous divers angles, avec un souci de rigueur et de globalité. À titre d’exemple, le chapitre sur l’immigration comporte un exposé sur les conséquences économiques, sociales, politiques... du phénomène. Comme son titre l’indique, l’ouvrage insiste beaucoup sur les responsabilités civiles, dans la protection de l’environnement et du patrimoine notamment. Mais il s’arrête également sur des problèmes écologiques spécifiques, comme la pollution de l’eau, à laquelle il consacre tout un chapitre, le lien indéfectible qui unit l’environnement au développement équilibré, les différents genres d’arbres et leur importance dans la nature, les moyens de développer les forêts, la pisciculture et son application au Liban, les énergies alternatives comme l’énergie solaire par exemple, le patrimoine et sa préservation (des chapitres ou sous-chapitres consacrés à des sites particuliers comme Nahr el-Kalb, Tripoli, les Cèdres...), l’apiculture en milieu rural, les artisans (notamment à Beït Chabab), l’industrie et ses conséquences sur l’environnement et le développement... L’ouvrage s’intéresse aussi aux aspects sociaux ayant trait à la citoyenneté. Il comporte des chapitres sur des sujets comme la conscience professionnelle, le rôle de la femme dans la société... Même si l’ouvrage est destiné à un très large public, il demeure tout à fait à la portée des enfants. En effet, il est écrit dans une langue simple et claire, mettant souvent en scène des élèves (qui font une tournée dans les fermes de pisciculture par exemple), ce qui rend le sujet bien plus accessible aux jeunes. Sans compter que le livre est abondamment illustré, avec de belles photos prises dans les différentes régions libanaises. Mais l’élément le plus caractéristique du livre, c’est que chaque chapitre est suivi d’un petit questionnaire, qui permet aux élèves de faire un bilan de ce qu’ils auraient lu précédemment. En d’autres termes, ce livre peut être facilement utilisé comme outil pédagogique par les enseignants, ce qui pourrait les aider à inculquer, de manière simplifiée, des notions difficiles à faire comprendre aux enfants. Des notions d’une grande importance qui pourraient les accompagner toute une vie comme la préservation de la nature, la propreté, la conscience professionnelle, les principes, etc. Mais le plus important, c’est que l’auteur tente de communiquer son amour de la terre, son attachement à la nature et à l’importance d’y construire un avenir, par le biais d’une alternance entre les parties qui évoquent des problèmes écologiques et d’autres qui parlent de la beauté et des valeurs. Tout cela vient illustrer une sorte de profession de foi de l’auteur indiquée en sous-titre sur la couverture : « Pour toi mon pays... j’écris. » S.B.