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Actualités - CHRONOLOGIE

Iouchtchenko rencontre Poutine pour tourner la page de la « guerre du gaz » Fronde au Parlement ukrainien à l’approche des législatives

Le président ukrainien Viktor Iouchtchenko a voulu tourner la page de la « guerre du gaz » en rencontrant Vladimir Poutine hier pour la première fois depuis la crise russo-ukrainienne, mais il doit maintenant faire face à Kiev à la fronde du Parlement à l’approche des législatives. La décision mardi du Parlement de voter la destitution du gouvernement n’est « pas liée (...) à l’accord sur le gaz », a affirmé hier M. Iouchtchenko, alors que les députés ont décidé la destitution pour dénoncer l’accord gazier conclu la semaine dernière avec Moscou comme contraire aux intérêts ukrainiens. « C’est une tentative de politiser des questions qui devraient rester loin de la politique », une décision « incompréhensible, illégitime » et « assez destructrice » qui vise à la « déstabilisation de la situation », a ajouté M. Iouchtchenko. « L’Ukraine ne mérite pas cela à 80 jours des élections » de mars, a fait valoir le chef de l’État, alors que le prochain scrutin est crucial pour l’avenir de la politique pro-occidentale du leader de la révolution orange. Pour montrer que le conflit sur le prix du gaz livré à Kiev par les Russes était terminé, le président ukrainien a rencontré à Astana – où il assistait à la cérémonie d’investiture du président kazakh Noursoultan Nazarbaïev – le chef de l’État russe, Vladimir Poutine. M. Poutine a assuré que l’accord conclu, après des mois de bataille et de pressions, était « équitable » et « juste ». Si la crise avec la Russie s’est calmée, M. Iouchtchenko va retrouver en Ukraine, à son retour du Kazakhstan, les turbulences politiques nées de la guerre du gaz et qui risquent de s’accentuer dans les prochaines semaines. Mardi, la destitution du gouvernement de Iouri Ekhanourov, en place depuis à peine quatre mois, a été votée non seulement par l’opposition traditionnelle des communistes ou du Parti des régions, mais aussi par l’ancienne alliée de M. Iouchtchenko, Ioulia Timochenko, ex-Premier ministre qui affiche l’ambition de retrouver son poste après les législatives. Selon les députés, les conditions du document signé avec la Russie sont opaques et le quasi-doublement du prix des importations de gaz qu’il prévoit aura de conséquences néfastes pour l’industrie ukrainienne. Dès mardi, M. Iouchtchenko a estimé que le vote de destitution du Parlement ne lui semblait « pas constitutionnel » et fait savoir qu’il pourrait saisir la Cour constitutionnelle. Une bataille juridique pourrait donc accroître encore les tensions. La destitution du gouvernement risque aussi d’affaiblir la position de Kiev au sein de la communauté internationale, celle-ci n’ayant pas le même degré de confiance lorsqu’il s’agit d’un gouvernement par intérim, a souligné le secrétaire du Conseil de la sécurité nationale et de la défense Anatoli Kinakh.

Le président ukrainien Viktor Iouchtchenko a voulu tourner la page de la « guerre du gaz » en rencontrant Vladimir Poutine hier pour la première fois depuis la crise russo-ukrainienne, mais il doit maintenant faire face à Kiev à la fronde du Parlement à l’approche des législatives.

La décision mardi du Parlement de voter la destitution du gouvernement n’est « pas...