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EXPOSITION - Icônes russes des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles à la galerie Bekhazi, jusqu’au 15 janvier Un patrimoine religieux sacré mais populaire

Panneaux de bois non encadrés et représentant l’image sainte mobile de l’Église orthodoxe russe, une série d’icônes au doux parfum d’encaustique et de sacré est accrochée à la galerie Bekhazi jusqu’au 15 janvier. Datant des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, ces icônes proviennent de la Russie, leurs écoles étant renommées pour leur travail fin et délicat Souvent, les inscriptions gravées sur les tableaux, qui expliquent le sujet et désignent les différents personnages, renseignent sur l’origine des œuvres. Mais contrairement à l’art occidental et, plus précisément, aux peintres religieux italiens dont la biographie a pu se fixer par la tradition, celle des peintres d’icônes reste obscure, même si leurs noms sont parfois connus. Sous le signe de l’éternel Le patrimoine religieux russe est jusqu’à nos jours le plus riche et le plus consistant, les maîtres de cet art s’étant retirés dans les îles grecques après la conquête de Byzance par les Turcs. Seule la tradition byzantine a pu se maintenir en Russie (d’abord Kiev, puis Moscou et Novgorod), donnant lieu à un travail prolifique et très raffiné. Malgré leur style ancien, l’on ne trouve pas d’icônes antérieures au XVe siècle, car la plupart ont été altérées par la chaleur des cierges et les effleurements quotidiens des fi dèles. C’est que l’icône ne constitue pas seulement l’iconostase (la paroi qui sépare la grande nef du sanctuaire de l’autel dans les églises orthodoxes), mais orne aussi les lieux de culte. Elle est donc à portée de main des croyants qui veulent la toucher en guise de bénédiction. Inchangeables, les thèmes s’articulent autour des personnages saints (la Vierge et les apôtres) ou des événements qui ont marqué la vie du Christ, sa naissance, son baptême ou sa résurrection. Mais certains sont particulièrement plus usités que d’autres. Ainsi la représentation de la Vierge Marie est restée le sujet favori de l’art chrétien d’Orient. C’est, dit-on, saint Luc, peintre et médecin, qui aurait peint la jeune mère du Christ et créé ainsi le modèle de la première icône. La Madone apparaît donc sous différentes variantes. Elle est soit « Hodegritria », c’est-à-dire tenant dans ses mains le garçonnet et faisant un geste de bénédiction, soit « Galactrophusa » », image de la mère nourricière donnant le sein à son enfant. Représentant les saints et apôtres dans différentes postures, suivant les siècles, les images de saint Jean-Baptiste, saint Élie, saint Nicolas ou encore saint Georges et le dragon sont autant de thèmes qui demeurent présents et vivants dans l’esprit des icônophiles. Une exposition qui se déroule jusqu’au 15 janvier, à la galerie Bekhazi. Colette KHALAF
Panneaux de bois non encadrés et représentant l’image sainte mobile de l’Église orthodoxe russe, une série d’icônes au doux parfum d’encaustique et de sacré est accrochée à la galerie Bekhazi jusqu’au 15 janvier.

Datant des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, ces icônes proviennent de la Russie, leurs écoles étant renommées pour leur travail fin et délicat
Souvent, les...