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Terrorisme - Une évolution qui rend difficile la lutte contre le financement des activités suspectes Les attentats de Londres n’ont coûté que quelques centaines d’euros

Les attentats du 7 juillet 2005 à Londres n’ont coûté que quelques centaines d’euros à leurs auteurs, a rapporté hier la BBC, se basant sur des éléments de l’enquête policière. C’est infiniment moins que les attentats de Madrid en mars 2004, dont le coût a été estimé à 10 000 dollars, ou encore ceux du 11 septembre 2001 à New York et Washington, au coût estimé à 500 000 dollars, souligne la BBC. Scotland Yard s’est refusé à tout commentaire immédiat. Selon la BBC, les enquêteurs pensent que Mohammed Siddik Khan, 30 ans, le plus âgé des kamikazes du 7 juillet, a été le principal acteur de ces attentats. Il a donné à ses trois jeunes complices l’argent nécessaire pour acheter certains des produits nécessaires à la confection des bombes artisanales dont l’explosion dans le métro et un bus a fait 56 morts (dont les quatre kamikazes). Les enquêteurs ont aussi découvert que les quatre hommes avaient préparé leur mort. Ils auraient payé certaines de leurs dettes, et l’un d’entre eux aurait rédigé un testament. Le faible coût de ces attentats, selon Loretta Napoleoni, experte en matière de financement du terrorisme, témoigne d’une évolution : « Si vous regardez le 11 septembre, qui a coûté 500 000 dollars, et vous regardez les attentats qui ont suivi, de Bali à Istanbul en passant par Madrid et Londres, nous voyons que le coût des attentats diminue de façon exponentielle », a-t-elle déclaré à la BBC, dans le cadre d’une émission sur l’argent sale (« Dirty money »). Également interrogé par la BBC, Douglas Greenburg, membre de la commission d’enquête sur les attentats du 11 septembre, a souligné que le coût réduit de l’opération rend difficile l’identification des transactions suspectes pour les établissements bancaires. Les autorités n’ont fait état d’aucune percée particulière dans l’enquête sur les attentats de Londres. Ceux-ci ont été explicitement revendiqués à la mi-septembre 2005 par le numéro deux du réseau el-Qaëda, Ayman al-Zawahiri, quelques jours après la diffusion d’un montage vidéo où il était apparu avec Mohammed Siddik Khan. En outre, concernant l’enquête, trois Pakistanais ont maintenu hier avoir été enlevés et interrogés dans le plus grand secret, en juillet à Athènes, après les attentats de Londres, une affaire à laquelle les autorités grecques et britanniques affirment être étrangères. Au total, 28 Pakistanais affirment avoir été victimes de tels agissements. Les trois hommes ont porté plainte nommément contre plusieurs agents secrets grecs et un membre présumé du MI6 – services de renseignements extérieurs britanniques – dont les noms ont été publiés par un journal grec qui les accuse d’être à l’origine de ces interrogatoires illégaux. Toutefois, aucun des trois n’a relevé la présence d’une personne non grecque parmi celles qui les interrogeaient. Ces enlèvements font l’objet, depuis le 13 décembre, d’une enquête préliminaire de la justice grecque.
Les attentats du 7 juillet 2005 à Londres n’ont coûté que quelques centaines d’euros à leurs auteurs, a rapporté hier la BBC, se basant sur des éléments de l’enquête policière. C’est infiniment moins que les attentats de Madrid en mars 2004, dont le coût a été estimé à 10 000 dollars, ou encore ceux du 11 septembre 2001 à New York et Washington, au coût estimé...