FED - Publication des minutes de la réunion du comité de politique monétaire Plus besoin d’un grand nombre de hausses des taux

La plupart des membres du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale ont estimé lors de leur dernière réunion le 13 décembre qu’il n’y aura pas besoin d’un grand nombre de hausses supplémentaires des taux directeurs américains, selon les minutes de cette rencontre publiées hier. La Fed avait alors porté son principal taux directeur à 4,25 %, soit la 13e hausse consécutive depuis juin 2004 lorsque le taux était à 1 %. Tout en soulignant que les « mesures futures dépendront des nouvelles données économiques », la plupart des membres ont estimé que « sur la base des informations disponibles actuellement, le nombre des mesures supplémentaires de resserrement ne serait pas grand », selon le texte des minutes des membres du comité. Certains membres ont estimé qu’on pouvait abandonner l’adjectif « mesuré », mais finalement le texte final du communiqué de la réunion du 13 décembre incluait une phrase sur l’éventuelle nécessité « d’autres resserrements monétaires mesurés » pour « équilibrer les risques en faveur d’un équilibre entre une croissance économique durable et la stabilité des prix ». Le maintien de l’adjectif « mesuré » l’a finalement emporté pour éviter « une possible mauvaise interprétation » de la politique à venir du comité. Les membres de ce comité, regroupés autour d’Alan Greenspan, qui présidait cette réunion pour l’avant-dernière fois avant son départ en retraite fin janvier, étaient d’accord pour dire que les prévisions en matière de politique monétaire devenaient « de moins en moins certaines et que les décisions à venir dépendraient davantage des derniers chiffres » notamment sur « la croissance à venir et l’inflation ». Selon les minutes de cette réunion, les membres du FOMC se sont également entendus pour que leur communiqué mette en garde devant les risques d’inflation accrue. Toutefois, ils ont insisté pour que le communiqué souligne la solidité persistante de la croissance américaine malgré les prix élevés de l’énergie et les perturbations survenues après le passage dévastateur des cyclones sur le sud du pays à la fin de l’été.