Rechercher
Rechercher

Actualités - OPINION

Changes et Bourses L’euro monte de 1,48 % face au dollar

L’euro a nettement progressé et franchi à nouveau le seuil de 1,20 $ hier, sur les marchés des changes, après le recul plus important que prévu de l’indice ISM d’activité de l’industrie américaine en décembre. La baisse de cet indicateur calculé par le groupement national des directeurs d’achats des entreprises industrielles aux États-Unis de 58,1 points en novembre à 54,2 points en décembre, alors que les analystes attendaient 57 points, a fortement déçu les investisseurs qui n’ont pas tardé à prendre précipitamment leurs gains sur le dollar. Cela d’autant qu’ils venaient d’apprendre du Wall Street Journal que la croissance de l’économie américaine devrait ralentir en 2006 à 3,5 % pendant le 1er semestre et à 3,1 % au cours du 2nd contre 4,1 % de croissance en 2005 et 2004, en raison du fléchissement du secteur de la construction qui est considéré comme étant la locomotive de l’économie. Dans ce contexte, les opérateurs ont tout de suite déduit que la Réserve fédérale (Fed) devrait prochainement mettre un terme à la hausse des taux d’intérêt qui a porté le Fed Funds (taux directeur américain) de 1 % en juin 2004 à 4,25 % en décembre dernier, surtout avec Ben Bernanke, qui prendra ses fonctions à la tête de cet organisme dès le 1er février. Cette perspective a été renforcée par la publication tard en soirée des minutes de la réunion du 13 décembre du comité de politique monétaire de la Fed qui avait relevé son principal taux directeur pour la 13e fois consécutive, le portant de 4 % à 4,25 %. Lors de cette réunion, il s’est avéré que la majorité des membres de la Fed a estimé qu’il n’y aura pas besoin d’autres hausses supplémentaires des taux directeurs américains, tout en soulignant que les mesures futures dépendraient des nouvelles données économiques. Et comme la reprise conjoncturelle tend à ralentir à la lumière de l’évolution de l’indice ISM de l’industrie américaine et du sondage effectué par le Wall Street Journal auprès de 56 économistes, nombre d’opérateurs ont donc estimé hier devoir se débarrasser du dollar. L’euro, ayant à l’appui un indice PMI mesurant l’activité industrielle dans sa région très favorable (53,6 points en décembre contre 52,8 points en novembre), et un nombre de chômeurs en Allemagne moins qu’attendu en décembre, n’a pas tardé à profiter de cet accès de faiblesse du dollar. Il s’est, en effet, négocié à New York en nette hausse de 1,48 % à 1,2020 $ contre 1,1845 $, vendredi dernier. Hausse des Bourses La Bourse de New York a également profité de la publication des minutes de la réunion de la Fed du 13 décembre et s’est orientée en hausse. Plus tôt dans la journée, elle avait souffert des mauvais indicateurs de l’économie américaine. Ensuite, les investisseurs ont été soulagés d’apprendre que la Fed va mettre un terme à son cycle de hausse des taux d’intérêt. Les Bourses européennes ont également fini en hausse hier, tirées par les valeurs énergétiques et automobiles. Le rebond des prix pétroliers sur fond de tension pour l’approvisionnement de l’Europe en gaz russe a soutenu les sociétés de ce secteur ainsi que les minières. L’annonce par le vice-président de Toyota France, Michel Gardel, qu’il table sur une progression de 1,5 % du marché automobile européen en 2006 a aussi soutenu les grands producteurs (Renault, Peugeot, VW…). À la Bourse de Beyrouth, toutes les valeurs qui y sont cotées étaient à la fête hier. Solidere a continué sur sa lancée de la veille avec la remontée de ses actions A de 18,61 $ à 19 $ et B de 18,50 $ à 18,96 $. Élie KAHWAGI
L’euro a nettement progressé et franchi à nouveau le seuil de 1,20 $ hier, sur les marchés des changes, après le recul plus important que prévu de l’indice ISM d’activité de l’industrie américaine en décembre. La baisse de cet indicateur calculé par le groupement national des directeurs d’achats des entreprises industrielles aux États-Unis de 58,1 points en novembre à 54,2...