EXPOSITION Emmanuel Guiragossian à la galerie Farra, jusqu’au 7 janvier Cavalcades et folles chevauchées

Signées Emmanuel Guiragossian, plus d’une vingtaine de toiles grand format, illustrant des chevaux, sont affichées à la galerie Farra, jusqu’au 7 janvier. Pluridisciplinaire, l’artiste a plus d’une corde à son arc. Formé à rude école, celle de son père Paul Guiragossian, il arrive à allier la musique, l’art de l’édition et la peinture avec aisance et amour. C’est la passion des arts qui le pousse à encourager les jeunes élèves à trouver leur voie.« Dans la peinture, il y a 2% de talent et 98% de travail, disait Michel-Ange. C’est pourquoi lorsqu’une personne désireuse d’apprendre arrive chez moi, je commence par tâter le terrain et puis lui avoue si elle peut continuer ou non. » L’artiste est franc, direct. Ses œuvres le sont aussi. Depuis quelque temps, il multiplie les activités et cet affichage s’insère dans le cadre d’une plus large exposition qui aura lieu à Dubaï. Harmonie du trait et des couleurs «Peu importe le thème ou le genre en peinture. L’essentiel, selon moi, réside dans la composition des couleurs et du dessin. S’ils sont en harmonie, cela signifie que le peintre a atteint son but.» Et de poursuivre: «J’ai abordé ce thème du cheval à cause d’un chef de tribu en Jordanie qui m’avait lancé un défi. Après lui avoir peint son cheval, j’ai dû en peindre d’autres encore. Tout en ne m’en rendant pas compte, j’avais exploré l’univers de l’équidé et je m’étais retrouvé avec un grand nombre de portraits de chevaux sur les bras. » Fier et la tête haute, l’animal, représenté comme élément de vitesse et de souplesse, est magnifié. Avec la touche légère et rapide de l’artiste, les cavalcades semblent prendre leur envol et les ruées ne sont plus que formes ondulatoires. En pleine mêlée ou occupant seul l’espace de la toile, la bête devient cet être mythologique qui draine avec lui des milliers d’histoires du désert d’Arabie ou autres continents imaginés. Un univers teinté de beauté et de force, qu’Emmanuel Guiragossian a voulu partager le temps d’une exposition. Colette KHALAF