Rechercher
Rechercher

Actualités

Correspondance - Le Premier ministre rencontre Cheney à la Maison-Blanche Siniora : Washington partage notre vision d’une nouvelle phase historique et démocratique pour le Liban

WASHINGTON- Irène MOSALLI Encore une journée fructueuse, hier, à Washington pour le Premier ministre Fouad Siniora, et dont le point d’orgue a été l’entrevue qu’il a eue avec le vice-président américain, Dick Cheney. La rencontre a eu lieu à 14 heures (21 heures à Beyrouth) dans son bureau à la «West Wing » de la Maison-Blanche où se trouve le bureau du président George W. Bush, en présence du ministre des Affaires étrangères Faouzi Salloukh, de Mohammed Chatah, conseiller de M. Siniora, et de Roula Noureddine, conseillère diplomatique auprès du président du Conseil. « MM. Dick Cheney et Steven Hadley (conseiller du président Bush pour la Sécurité nationale, également rencontré) ont fait preuve, a indiqué M. Siniora à l’issue de la réunion, d’une grande compréhension de la situation du Liban. Et ils partagent notre vision : celle d’une nouvelle phase historique et démocratique que nous vivons. Cela est aussi un message nouveau et positif pour toute la région et, à son tour, toute la région nous envoie des messages d’appui pour un Liban libre et respectueux des lois et des droits de l’homme. L’engagement des Libanais pour le programme de réformes me fait croire que notre avenir est brillant. » M. Siniora a rappelé que durant sa visite à NY et Washington « nous avons noté de la part des États-Unis et de la communauté internationale un grand soutien pour l’indépendance et la souveraineté du Liban. Surtout durant la conférence qui vient de se dérouler à New York à l’initiative de la secrétaire d’État Condoleezza Rice, avec l’appui de la France. Et la déclaration finale a appuyé cette indépendance et cette souveraineté » . Le Premier ministre a également souligné la volonté de la communauté internationale de coopérer à la stabilité sociale, politique et économique du Liban. « On a rencontré beaucoup de compréhension à l’égard de la position du Liban vis-à-vis de la 1559 et sa manière de la gérer, a déclaré M. Siniora. De notre côté, nous avons confirmé le respect par le Liban de la légalité internationale. Durant toutes nos réunions, nous avons remarqué l’attention accordée à nos conditions particulières, et le soutien réel au programme de réformes élaboré par le gouvernement après consultations avec tous les Libanais. » À la question de savoir s’il existait certaines conditions à remplir en échange de l’aide accordée au programme de réformes, M. Siniora a répondu sans hésiter : « Personne ne nous a imposé des conditions et tout le monde est d’accord sur le fait que l’exécution des réformes est une affaire purement libanaise. Le Liban doit s’aider lui-même pour que la communauté internationale puisse l’aider. » Et d’ajouter : « Notre programme de réformes n’est pas nouveau. Il a été élaboré par le président Rafic Hariri il y a 13 ans. Et tous les pays frères et amis ont admis que c’était là un bon programme, puisque nous le faisions nous-mêmes. » Concernant l’enquête Mehlis, M. Siniora a déclaré : « Nous avons insisté pour que ceux qui ont commis ce crime soient punis. Ce n’est pas la première fois qu’un responsable libanais est assassiné. On l’a déjà dit, chaque partie impliquée dans l’assassinat d’un responsable doit payer. Non pas pour Hariri exclusivement, mais parce qu’il s’agit là d’une atteinte à la paix et la sécurité du pays. Nous attendons les résultats de l’enquête pour agir en conséquence. » La journée de M. Siniora avait débuté sous le signe des médias. Le Premier ministre a d’abord reçu à son hôtel les journalistes arabes et libanais. Puis il s’est réuni avec des éditorialistes et des journalistes du Washington Post dans les locaux du quotidien pour lesquels il a évoqué la situation locale et régionale. Les journalistes libanais lui ont adressé un feu roulant de questions axées sur la manière dont son gouvernement, certes fort de l’appui de la communauté internationale, allait entreprendre un programme de réformes dans un contexte intérieur divisé sur cette question, et sur beaucoup d’autres dossiers aussi. En homme déterminé et rationnel, le Premier ministre s’est exprimé très clairement. Il a avant tout tenu à préciser ce qui suit : « C’est sur les Libanais que je m’appuie avant tout. Et je l’ai toujours fait. Quant aux réformes, c’est là un long processus, et non pas une pression de bouton qui mettra tout en place. Et ce processus qui demande une période d’adaptation ne peut plus être remis à plus tard. » Il a aussi affirmé qu’à la réunion de New York, l’aide au Liban n’a été soumise à aucune condition préalable. « Il a été entendu, a-t-il poursuivi, que les modalités de ces réformes seraient “homegrown”, c’est-à-dire issues de nos données propres. » M. Siniora a par ailleurs évoqué le consensus selon lequel la clause de la résolution 1559 relative au désarmement du Hezbollah doit relever du « dialogue interlibanais ». Quant à sa relation avec le président Émile Lahoud, il l’a définie comme pratiquée à la lettre selon la Constitution. « Jamais la conjoncture mondiale n’a été aussi favorable au Liban, même pas celle de Paris II », a souligné M. Siniora. Évoquant enfin la réunion des pays donateurs qui doit se tenir prochainement à Beyrouth, M. Siniora a dit qu’il envisage de l’élargir, et qu’il avait entamé, à New York, des négociations pour y inclure la Chine. Il convient enfin de noter que le Premier ministre a aussi rencontré plusieurs membres du Congrès américain dont Henry Hyde, président du Comité des relations internationales, Tom Lantos, Ileana Ros-Lehtinen et Darell Issa.

WASHINGTON- Irène MOSALLI

Encore une journée fructueuse, hier, à Washington pour le Premier ministre Fouad Siniora, et dont le point d’orgue a été l’entrevue qu’il a eue avec le vice-président américain, Dick Cheney. La rencontre a eu lieu à 14 heures (21 heures à Beyrouth) dans son bureau à la «West Wing » de la Maison-Blanche où se trouve le bureau du président George...