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Cyclisme - Le Kazakh remporte la 11e étape du Tour de France La belle réaction d’Alexandre Vinokourov (photos)

Le Kazakh Alexandre Vinokourov a réagi hier au lendemain de sa défaillance de Courchevel pour remporter la 11e étape du Tour de France cycliste à Briançon, sans parvenir à menacer la position de l’Américain Lance Armstrong toujours en jaune. Leader d’une course éclaboussée le matin par une affaire de dopage présumé, avec l’arrestation du coureur italien Dario Frigo, Armstrong a vécu une journée tranquille. Sa garde rapprochée l’a accompagné jusqu’en haut des deux grands cols hors catégorie, la Madeleine et le Galibier, avant de ramener l’écart à 1 min 15 sec sur la ligne. À Briançon, Vinokourov a disposé aisément de son compagnon, le Colombien Santiago Botero. Le champion du Kazakhstan a surtout repris le dessus après son jour sans qui lui a coûté plus de cinq minutes, mardi, dans l’ascension vers l’altiport de Courchevel. « À cause de la journée de repos qui a cassé mon rythme », a-t-il expliqué d’une voix toujours neutre. « Vino » est apparu déterminé, décidé à se battre encore et toujours. « On recommencera dans les Pyrénées. On ne sait jamais ce qui peut se passer dans le Tour », a-t-il dit non sans raison. Pour donner corps à ses ambitions, le vainqueur de Liège-Bastogne-Liège a choisi de partir de loin, à quelque 140 kilomètres de l’arrivée, sur les premières rampes de la Madeleine. La seule tactique possible, a souligné le Kazakh, conscient qu’« on ne peut rien faire face à Armstrong si on attend le dernier col ». La sécurité d’Armstrong Au long de cette première ascension, le groupe de neuf coureurs (Vinokourov, Mancebo, Arrieta, Botero, Horner, Heras, E. Martinez, Pereiro, Caucchioli) s’est effiloché. Botero est passé en tête au sommet, suivi seulement par « Vino » et par l’Espagnol Oscar Pereiro, qui s’est retrouvé dans la descente en contrebas de la route, dans un champ, après avoir raté un virage. Après le Télégraphe, le trio a attaqué le Galibier avec trois minutes d’avance sur le groupe d’Armstrong, fort d’une vingtaine d’éléments. Mais, avec quatre coéquipiers (Hincapie, Savoldelli, Azevedo, Popovych) à ses côtés, le Texan a disposé en permanence d’une supériorité numérique lui assurant une grande sécurité, sauf défaillance imprévue. George Hincapie, un spécialiste des classiques de pavés qui devient un grimpeur chaque mois de juillet, a assuré dans le Galibier un travail énorme qui a même surpris un consultant aussi avisé que Laurent Jalabert. « Je m’étonne de son efficacité sur ce type de parcours », a glissé l’ancien champion français au micro de France Télévisions. Au sommet, où la foule n’a laissé qu’un étroit couloir aux coureurs à 2 645 mètres d’altitude, le petit peloton d’Armstrong, précédé par le Danois Michael Rasmussen – doté décidément d’une énergie inépuisable –, a basculé à 2 min 40 sec de « Vino ». Il a été renforcé dans la longue descente de 40 kilomètres vers Briançon par quelques coureurs en difficulté dans la montée, entre autres l’Allemand Andreas Kloeden. La remontée de Moreau À l’avant, « Vino » a opté pour la prudence sur une route glissante par endroits. Au seuil du Lautaret, à 31 kilomètres de l’arrivée, il a vu revenir Botero, qui n’avait pu garder le contact au long de l’ascension (40 secondes de retard au sommet). Le duo a poursuivi sa route vers Briançon où le sprint s’est avéré une formalité pour le Kazakh, vainqueur pour la deuxième fois de sa carrière dans le Tour. En 2003, le solide « Vino » avait rallié Gap en solitaire, le jour de la chute de l’Espagnol Joseba Beloki et du numéro de vététiste d’Armstrong. En s’adjugeant la troisième place, Christophe Moreau a empoché 8 secondes de bonification et gagné un rang au classement. Le Franc-Comtois, désormais troisième à 2 min 34 sec d’Armstrong, a été le seul Français à figurer dans ce groupe, mais Sandy Casar, Sébastien Joly et Stéphane Goubert ont longtemps tenu le choc dans le Galibier. Impitoyable, la grande étape des Alpes s’est transformée en calvaire pour le porteur du maillot vert, Tom Boonen, qui est tombé en début de parcours. Le Belge a rallié l’arrivée à temps, au contraire de l’ancien maillot jaune, l’Allemand Jens Voigt, hors délai pour 41 secondes. Jean-Patrick Nazon, souffrant de sinusite, s’est arrêté pour sa part au ravitaillement. Le Vosgien a quitté le Tour sans avoir gagné d’étape cette fois. Mais sa sortie, comme celles de l’Italien Stefano Zanini et du Luxembourgeois Kim Kirchen (les deux autres abandons du jour), a été éclipsée par celle de Frigo, parti de Courchevel entre deux policiers après l’arrestation de sa femme avec des produits « vraisemblablement dopants ». Incorrigible Frigo (déjà suspendu en 2001), sur qui le milieu cycliste a jeté l’opprobre sans attendre. Son directeur sportif l’a même traité de « canaille » !

Le Kazakh Alexandre Vinokourov a réagi hier au lendemain de sa défaillance de Courchevel pour remporter la 11e étape du Tour de France cycliste à Briançon, sans parvenir à menacer la position de l’Américain Lance Armstrong toujours en jaune.
Leader d’une course éclaboussée le matin par une affaire de dopage présumé, avec l’arrestation du coureur italien Dario Frigo,...