Boueiz : Le pays se dirige vers une crise politique

Commentant les premiers résultats des élections, l’ancien ministre Farès Boueiz a estimé que le projet du Rassemblement du Bristol visant à mettre sur pied une grande alliance multiconfessionnelle qui entraînerait le départ du président de la République a pris un sérieux coup. Selon l’ancien député, qui avait retiré sa candidature au Kesrouan trois jours avant les élections, le nouveau Parlement sera probablement divisé en deux grands blocs, « celui de l’alliance Hariri-Joumblatt et ce qui reste de Kornet Chehwane et un autre qui regrouperait Aoun-Frangié-Karamé-Murr et probablement le Hezbollah ». L’ancien ministre précise que le schéma n’est pas encore complet, mais que l’on se dirige vers une crise politique, les deux blocs ayant une force plus ou moins équivalente et entraînant une polarisation confessionnelle. Boueiz considère que le bloc Aoun et ses alliés aura un agenda différent de celui de Joumblatt-Hariri et ne placera pas le départ du président de la République parmi ses priorités. En conclusion, Boueiz a précisé que le grand rêve du changement n’est pas près de se réaliser, mais qu’il faut essayer de trouver un moyen de procéder à quelques modifications importantes du système, tout en tenant compte des considérations internationales qui influent sur le sort du pays.