L’ambassade des États-Unis accuse implicitement la Syrie et ses alliés libanais

L’ambassade des États-Unis à Beyrouth a publié hier un communiqué particulièrement virulent dans lequel elle accuse implicitement « les autorités syriennes et leurs alliés au sein des autorités libanaises » à l’époque de « l’occupation syrienne » d’être responsables de l’assassinat du journaliste Samir Kassir. L’ambassade « condamne avec force l’assassinat du journaliste courageux Samir Kassir », indique le communiqué. « De notre point de vue, cet incident ne constitue pas une attaque aveugle et non délibérée. Durant des annnées, Samir Kassir fut, de par ses articles que les lecteurs lisaient avec assiduité dans le quotidien an-Nahar, le porte-parole du peuple libanais assoiffé de se libérer du poids de l’occupation syrienne », souligne le texte. « Voilà pourquoi Samir Kassir était la cible depuis de longues années de toutes sortes de vexations, et de poursuites de la part des autorités syriennes et de leurs alliés au sein des autorités libanaises, et notamment au sein des autorités sécuritaires libanaises, et cela parce que Samir Kassir exprimait avec courage l’aspiration des Libanais à la liberté », estime le communiqué. « Ses ennemis étaient ceux qui avaient participé à l’occupation syrienne du Liban et ses amis ceux qui rêvaient d’un Liban libre, démocratique, un Liban, qui jouit de la paix et de la prospérité », ajoute l’ambassade. « Aujourd’hui, Samir Kassir a payé au prix fort son action au service de cet objectif noble, qui est celui d’un Liban libre et fort », poursuit le texte. « Nous partageons avec le Premier ministre, Nagib Mikati, son souhait de voir les autorités libanaises être en mesure de traîner les criminels devant la justice. Les États-Unis sont prêts à fournir avec célérité toute assistance qui serait demandée », conclut le communiqué.