Rechercher
Rechercher

Actualités

L’assourdissante absence de Ghassan Salamé

Ils étaient 13 à table, visiblement pas très superstitieux les membres du gouvernement Mikati. Il manquait un d’eux, un de ceux qui auraient insufflé à ce gouvernement, dont l’importance est aussi énorme que sa durée de vie est courte, une grosse bouffée supplémentaire de crédibilité : (le grec-catholique) Ghassan Salamé. Dont l’absence – il s’est excusé de ne pouvoir assumer sa fonction en raison de ses engagements professionnels – et, surtout, le non-remplacement près d’une semaine après son désistement ont fait beaucoup jaser hier place de l’Étoile. Antoine Haddad : « Comment le gouvernement demande la confiance en présentant une aussi grosse lacune dans la représentation communautaire ? Nous souhaitons que le président Mikati nous explique ce qu’il compte faire. » Nabih Berry, sans préciser la nature du problème : « Et si tu renonçais aux législatives et tu prenais sa place ? Le problème serait résolu. » Youssef Maalouf : « Une communauté fondamentale du tissu libanais n’est pas représentée au sein du gouvernement : la grecque-catholique. » Nabih Berry : « Eh bien vas-y… » Maalouf : « Quoi ? » Berry : « Tu occuperas cette place inchallah… » Maalouf : « Je suis grec-orhodoxe. » Berry : « Tu n’as qu’à te convertir. » Maalouf, à Nagib Mikati : « Si le ministre Salamé ne souhaite pas faire partie du gouvernement, il faut que Zahlé, capitale grecque-catholique, soit représentée. » Michel Pharaon : « Il nous a promis un nom aujourd’hui (hier) ». Seul problème : il n’y a toujours pas de remplaçant à Ghassan Salamé. Étonnant, après autant de temps, même si la mission n’est pas si facile… On évoque beaucoup un veto catégorique d’Émile Lahoud contre celui qui bénéficie de la bienveillance de la famille Hariri, de l’opposition, de sa communauté et de Bkerké : Daoud Sayegh. On a évoqué une pléthore de noms, on continue de le faire, mais selon une source proche du gouvernement, l’heureux élu sera un homme « dont personne n’a entendu parler ». Pourquoi pas : depuis plus de vingt ans, c’est souvent un gage de respectabilité.
Ils étaient 13 à table, visiblement pas très superstitieux les membres du gouvernement Mikati. Il manquait un d’eux, un de ceux qui auraient insufflé à ce gouvernement, dont l’importance est aussi énorme que sa durée de vie est courte, une grosse bouffée supplémentaire de crédibilité : (le grec-catholique) Ghassan Salamé. Dont l’absence – il s’est excusé de ne...