Vie politique Pharaon appelle les Libanais à descendre dans la rue pour obtenir les élections

Le député Michel Pharaon a appelé hier « tous les Libanais à se solidariser et à rejeter les atermoiements et les fuites en avant, et ce en participant à un mouvement de protestation la semaine prochaine avec les organisations de la société civile ». M. Pharaon a rappelé que « la lutte pour l’indépendance n’est pas terminée, et ne le sera pas avant la tenue des élections législatives ». Pour lui, c’est la pression populaire qui a mené au retrait syrien total et à la formation d’une commission d’enquête internationale sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri. Il a ajouté que c’est cette même pression populaire qui imposera la tenue du scrutin, « parce qu’il est désormais urgent de passer des élections à la mise en place d’un plan de sauvetage gouvernemental afin de résoudre la crise que nous vivons ». Le député de Beyrouth a fait remarquer que le pouvoir n’a avancé aucune date pour le prochain scrutin, soulignant que le combat n’était pas terminé, surtout quand des propositions sont faites visant à remplacer une loi électorale qui faisait l’unanimité, avec le caza comme circonscription, par un mode de scrutin proportionnel avec le mohafazat comme circonscription, deux semaines avant les élections. M. Pharaon a estimé que le désistement au niveau de la formation ou de la participation au cabinet est à placer dans le cadre de l’attachement au pouvoir. « Former un gouvernement pour deux mois, chargé de mener les élections législatives, est une tâche aisée, a-t-il souligné. Dans ce cadre, l’opposition a montré ses bonnes intentions, vu qu’il est possible au gouvernement démissionnaire d’organiser le scrutin ».