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Actualités - CHRONOLOGIE

La délégation parlementaire de l’opposition rencontre des responsables français à Paris « Nous ne cautionnerons pas la junte qui gouverne le pays », déclare Hamadé

Paris, d’Élie MASBOUNGI La première matinée parisienne de la délégation parlementaire de l’opposition libanaise a été marquée hier par un échange de vues plutôt formel avec des députés de l’UDF (réunion au Palais-Bourbon à l’initiative de M. Hervé de Charette, rencontre au Palais du Luxembourg avec M. Adrien Gouteyran, président du groupe d’amitié France-Liban au Sénat). Les discussions ont essentiellement porté sur le come-back de Omar Karamé, les hôtes français s’étant montrés plutôt hostiles à ce qu’ils considèrent comme un élément d’inquiétude quant au bon déroulement des « législatives » libanaises prévues pour mai prochain. Hors des salles de réunion, les députés libanais ont multiplié les contacts avec des responsables politiques français et ont participé à des émissions télévisées en direct, notamment Marwan Hamadé sur TV5 et Nayla Moawad sur LCI. C’est en fait l’ancien ministre qui est monté au créneau aussi bien au cours de l’émission que plus tard au cours de ses entretiens privés avec des personnalités françaises, refusant purement et simplement l’idée d’un gouvernement présidé par M. Karamé. Dans une déclaration à un groupe restreint de journalistes libanais, M. Hamadé a affirmé que « la tendance dans les rangs de l’opposition est de rejeter la nomination du Premier ministre sortant et le refus de toute idée de gouvernement d’entente nationale avant la prise en compte de ce que requiert une telle entente, notamment le contenu du mémorandum présenté par l’ensemble de l’opposition. » « Nous ne cautionnerons pas, a poursuivi M. Hamadé, la junte qui gouverne le pays et qui a couvert l’assassinat de Rafic Hariri. » Au sujet des propos de M. Karamé sur le risque d’une destruction du pays, le député du Chouf a estimé que les gens deviennent pessimistes à la simple vue de M. Karamé et lorsqu’ils apprennent que le président de la République refuse de prendre connaissance de la note de l’opposition présentée lors des récentes consultations parlementaires à Baabda. Et l’ancien ministre de conclure : « La confiance ne sera pas rétablie tant que la vérité ne sera pas connue (sur l’attentat qui a coûté la vie à Rafic Hariri) et tant que les exigences du peuple libanais ne seront pas acceptées. » Sur un autre plan, Mme Nayla Moawad, MM. Ahmed Fatfat et Farid Mékari ont rendu visite au général Michel Aoun. L’entretien a été qualifié de positif aussi bien par les trois députés que par l’ancien chef du gouvernement de transition qui rencontrera ce matin la plupart des parlementaires libanais en visite à Paris au cours d’un petit déjeuner à l’hôtel Plaza Athénée. Par ailleurs, et à l’occasion de la commémoration de la « guerre de libération » du 14 mars 1989, le général Aoun tiendra lundi prochain une conférence de presse dans le 9e arrondissement.
Paris, d’Élie MASBOUNGI

La première matinée parisienne de la délégation parlementaire de l’opposition libanaise a été marquée hier par un échange de vues plutôt formel avec des députés de l’UDF (réunion au Palais-Bourbon à l’initiative de M. Hervé de Charette, rencontre au Palais du Luxembourg avec M. Adrien Gouteyran, président du groupe d’amitié...