« Après avoir massacré les Libanais, la Syrie demande des remerciements » Michel Aoun compare le pouvoir syrien au régime nazi

L’ancien Premier ministre Michel Aoun a renouvelé hier ses accusations contre le pouvoir syrien qu’il a comparé au régime nazi, tout en minimisant les risques de reprise de la guerre civile au Liban, au lendemain de l’assassinat de Rafic Hariri. Montrant une nouvelle fois du doigt la Syrie pour l’attentat de lundi, le général Aoun a déclaré : « L’élimination physique de ses opposants, c’est sa stratégie. » « Après avoir massacré les Libanais, la Syrie demande toujours qu’on la remercie pour l’aide qu’elle nous a apportée. Imaginez-vous les nazis demandant aux juifs de la Seconde Guerre mondiale de remercier l’Allemagne pour les avoir exécutés ? On subit ça tous les jours dans les médias », a-t-il déclaré sur les ondes de France Inter. Interrogé sur les risques d’embrasement du Liban à la suite de l’attentat, le général a répondu : « Je ne pense pas qu’une guerre civile éclatera. C’est plutôt le contraire. Cela va renforcer l’unité nationale parce que le peuple libanais a gagné en maturité. Il observe ce qui se passe et il le sait. D’ailleurs si vous demandez aux gens dans la rue “Qui a tué Rafic Hariri?”, tout le monde vous dira “la Syrie”. On est loin de la période où les communautés s’accusaient mutuellement des crimes qui se commettaient dans notre pays. »