RENCONTRE - L’artiste française est au Liban pour quatre concerts et le lancement de son livre Chantal Goya, elle a vraiment « la niaque » ! (Photos)

Son formidable come-back, amorcé en 2000, en a surpris plus d’un, surtout ses détracteurs, mais pas ceux qui la connaissent et qui l’aiment. Car Chantal Goya a une « pêche », une énergie, une « niaque », comme le disent les Français, qui l’a aidée à traverser la chute, après la gloire, à s’en remettre et montrer que tout était encore possible… Elle en témoigne dans un livre, paru en novembre 2004 aux éditions JML, et très justement intitulé « La Niaque ». Elle raconte que les fées se sont penchées sur son berceau, à sa naissance. Qu’elles sont « au-dessus de ma tête » et que, peut-être, un jour de décembre 1985, « les bonnes fées étaient occupées ailleurs, c’est sûr ». Ce jour où, dans son émission Le jeu de la vérité, Patrick Sabatier n’avait pas vraiment joué franc jeu avec celle que le succès dérangeait. C’est pour une « mise au point » où elle donne sa vérité, sans jouer, sans mentir, pour parler de tout cela, son enfance, son mariage avec Jean-Jacques Debout, le succès et la traversée du désert, qu’elle a écrit son livre, La Niaque. « Mon public connaît Marie-Rose, on ne connaît pas l’autre. » L’autre, l’enfant, la « mademoiselle à l’âge tendre », l’actrice, la femme, la star et la mère. C’est pour présenter cet ouvrage, en même temps que son nouveau spectacle, qu’elle est au Liban où elle va chanter au Biel aujourd’hui, vendredi 4 février, à 10 heures – séance spéciale offerte aux enfants défavorisés – ainsi que samedi et dimanche à 16 heures. Suite à la demande de son public, toujours très fidèle, une séance supplémentaire a été fixée pour dimanche à 11 heures. Son jeu de la vérité Comme chaque année depuis… 14 ans, « oh la la ! » s’exclame-t-elle, après avoir calculé le temps qui passe, Chantal Goya revient servir aux Libanais le meilleur de son répertoire, qu’ils connaissent par cœur et qu’ils chantent à présent à leurs enfants. « Aujourd’hui, souligne-t-elle fièrement, mon public dit: “J’ai trente ans, j’aime Chantal Goya et j’assume.”» Les temps ont changé. «Les enfants, poursuit-elle, n’ont plus de rêve. C’est pour eux que je chante tous mes anciens succès. » Demander à Marie-Rose de chanter autre chose que ses hits dont elle a vendu 40 millions d’exemplaires, c’est comme « demander à Charles Trenet de ne plus chanter la mer et tous ces classiques ! ». Après le Palais des Congrès de Paris où elle a fait salle comble, à Noël, sorti un DVD du Voyage de Marie-Rose et présenté son livre, « 3 actualités ensembles », elle revient parmi nous. « Mon histoire avec vous est privée. » Une histoire d’amour dont elle parle avec beaucoup de naturel dans son livre. Une histoire d’amour scellée par Les enfants du Liban, une chanson écrite par son « éternel fiancé » Jean-Jacques Debout, et par la médaille du Cèdre libanais que lui a remise Andrée Lahoud en 2003. Alors, si vous avez envie de retrouver les indémodables Bécassine, Tintin, Guignol, le Chat Botté et les autres, ne ratez pas ce rendez-vous au Biel. Et si vous avez envie d’en savoir plus sur Chantal, qui raccroche, pour 13 chapitres, son habit de Marie-Rose, lisez donc La Niaque. Vous saurez tout sur les principales épreuves de sa vie et les souvenirs qui restent, « Assam », sa nounou chinoise, son enfance en France, « quand l’argent fout le camp ! » ou encore ce que fut pour elle et ceux qui l’entourent la « gloire et la décadence ». «La niaque, dit enfin Chantal Goya, c’est une envie déterminée de vivre, de franchir les montagnes et de faire plaisir aux autres. » Et ça, elle l’a sûrement ! Carla HENOUD