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La mycose vaginale, une pathologie facilement traitable(photo)

Affection très fréquente qui touche plus de la moitié des femmes, la mycose vaginale est la colonisation du vagin par des champignons microscopiques. «L’être humain n’est pas stérile et des champignons sont normalement logés, en petit nombre, dans la partie humide de son corps, au même titre que d’autres germes banals», explique le Dr Jean Cohen, gynécologue accoucheur, ancien président de la Société française de gynécologie, ancien président de la Société française d’études de la fertilité, de la Société européenne de reproduction humaine et de la Fédération internationale des Sociétés de fertilité. «Ces champignons ne deviennent virulents que dans certaines conditions, lorsqu’on détruit, à titre d’exemple, la flore vaginale avec laquelle ils sont en équilibre», poursuit le Dr Cohen, qui souligne que les principaux symptômes de la mycose vaginale demeurent les démangeaisons de la vulve, les pertes blanches, des douleurs lors des rapports sexuels ou des brûlures en urinant. Les facteurs déclenchant la maladie sont la prise de médicaments antibiotiques d’une manière inconsidérée, une alimentation riche en sucre, le diabète, la grossesse, la contraception orale, notamment si la pilule est fortement dosée, une hygiène insuffisante ou excessive et une immunodéficience. «Parfois, nous ne comprenons pas les causes de la mycose, note le Dr Cohen. Il suffit qu’il y ait une petite inflammation locale ou une moiteur pour que le champignon se développe. Mais le plus souvent, la mycose n’est pas une maladie sexuellement transmissible. Si le partenaire n’est pas circoncis et qu’il a une infection par mycose, il peut la transmettre à la femme. Mais il s’agit de cas extrêmement rares.» Le traitement de la mycose vaginale est facile, d’autant plus que les spécialistes disposent de nombreux traitements oraux et locaux. «Là où les choses commencent à se compliquer, c’est lorsque les mycoses récidivent, déplore le Dr Cohen. Cette situation touche 5% des femmes.» «Les mycoses récidivantes posent deux problèmes, ajoute-t-il. Le premier est celui de savoir les causes de la rechute. On a constaté ainsi que certaines femmes ont des facteurs de moindre défense, en ce sens qu’elles ont un système immunitaire déficient pour les mycoses. Le deuxième consiste à éliminer les facteurs répétitifs, les antibiotiques à titre d’exemple.» Et de poursuivre: «Plusieurs tentatives pour développer un vaccin contre les mycoses ont été menées, mais elles ont échoué. Il en est de même pour les tentatives concernant la mise au point de médicaments qui renforcent les défenses. Le meilleur traitement pour combattre les mycoses récidivantes demeure l’ovule vaginal antimycosique. Cet ovule est posé dans le vagin avant et après les menstruations, d’autant que le sang des règles est un facteur favorisant pour la mycose, et ce pendant six cycles. Pour l’instant, c’est le seul traitement efficace contre les mycoses récidivantes. Il réussit à 98% et n’a pas de complications, alors que les taux de réussite des traitements oraux sont de l’ordre de 95% et peuvent avoir des complications, puisque certains produits qu’ils contiennent sont toxiques pour le foie.»

Affection très fréquente qui touche plus de la moitié des femmes, la mycose vaginale est la colonisation du vagin par des champignons microscopiques. «L’être humain n’est pas stérile et des champignons sont normalement logés, en petit nombre, dans la partie humide de son corps, au même titre que d’autres germes banals», explique le Dr Jean Cohen, gynécologue accoucheur, ancien...