Joumblatt annonce le slogan de l’opposition : « La liberté ou la tutelle » Husseini et Hoss rappellent Taëf au bon souvenir de Assad

Le président syrien a été hier l’unique destinataire de deux lettres ouvertes rédigées par deux alliés modérés de Damas ; deux ténors de la vie politique libanaise, un ancien président de la Chambre et un ancien Premier ministre. « Il faut que le redéploiement des forces armées syriennes dans la Békaa soit achevé et que les SR militaires de Damas cessent de s’ingérer dans ce qui ne les regarde absolument pas », a écrit Sélim Hoss. « Aidez les Libanais à pouvoir exprimer leur volonté ; l’État et les institutions libanaises n’existent pas, il n’y a pas de loi électorale conforme au document d’entente nationale », a libellé Hussein Husseini. Chacun à sa manière, les deux hommes ont mis Bachar el-Assad devant ses responsabilités, et rappelé au bon souvenir du maître de la Syrie l’accord de Taëf. Et l’opposition nationale plurielle – qui s’est réunie hier à Clemenceau, créant un comité de suivi et trouvant, par la voix de Walid Joumblatt, son nouveau slogan : « La liberté ou la tutelle » – s’est retrouvée encore plus largement déconfessionnalisée.