Vie politique Safadi : « Il faut mettre un terme au dialogue de sourds »

« C’est un langage nouveau qu’il faut inventer pour exprimer d’une manière crédible l’unité des positions et la solidarité véritable entre le Liban et la Syrie, devant les instances internationales », a affirmé le député Mohammed Safadi, au cours d’un dîner de bienfaisance, à Tripoli. Manifestant le désir de voir les prochaines élections législatives sceller la réconciliation entre les Libanais, le parlementaire a invité le gouvernement à « renoncer à jeter le soupçon sur l’opposition ou à tenter de l’anéantir », et l’opposition à « réaliser la délicatesse de la situation et ses dangers ». Il est impératif de « mettre fin au dialogue de sourds entre les deux parties, et de revenir à un langage politique susceptible d’aider les Libanais à faire leurs choix et à élire ceux qui les représentent, afin que le prochain gouvernement jouisse de la légitimité populaire (...), qu’il soit en mesure de mener la réconciliation nationale à son terme et fasse front aux échéances économiques et internationales avec un plan d’action bien clair ». Selon M. Safadi, un tel gouvernement sera « la réponse appropriée » aux tentatives d’isolement politique du Liban. Cela dit, le parlementaire a réaffirmé hier son hostilité envers un régime « qui œuvre à aiguiser les contradictions entre les Libanais et soulève la rue pour cacher son incapacité à dialoguer ». Pour M. Safadi, le gouvernement actuel « ne croit pas à la démocratie et au droit à la différence d’opinion, et ne craint pas de menacer ceux qui s’opposent à lui ».