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Actualités - CHRONOLOGIE

Baabda - Un tête-à-tête de 75 minutes puis un déjeuner entre le chef de l’État et le patriarche maronite Sfeir réaffirme devant Lahoud la nécessité de laisser les Libanais choisir librement leurs députés (Photo)

C’est la première visite au palais présidentiel après la prorogation du mandat, le 3 septembre dernier : le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, s’est entretenu pendant deux heures et demie (tête-à-tête de soixante-quinze minutes et déjeuner compris), hier à Baabda, avec le chef de l’État, Émile Lahoud. « L’ambiance a été excellente », a résumé le cardinal, laconique comme toujours, avant de regagner Bkerké. Les informations officielles qui ont été distribuées ont indiqué que l’entretien a porté sur « l’état des lieux politique qui prévaut dans le pays après la formation du gouvernement Karamé, et à la veille des préparatifs visant à l’élaboration de la nouvelle loi électorale ». Émile Lahoud aurait, entre autres, réaffirmé devant le patriarche Sfeir « les bonnes intentions » de la nouvelle équipe, et les deux hommes se seraient mis d’accord sur le caractère « juste, équitable et représentatif » de la future loi. Ils ont ainsi effectué un véritable tour d’horizon des dossiers de l’heure, tant sur la scène locale que régionale, sans oublier la situation économique, sociale, et celle liée à l’enseignement ou aux déplacés. Le président Lahoud, toujours selon des sources bien informées, aurait souligné son attachement à l’exécution des projets qu’il avait préalablement exposés, tels que l’assurance vieillesse et la carte de santé. En outre, si le locataire de Baabda aurait assuré à Mgr Sfeir qu’il soutiendrait tout projet visant à réduire le poids du service du drapeau sur les jeunes et les étudiants, il ne lui a pas caché que ce service militaire reste toujours « une nécessité, notamment pour réaliser la cohésion nationale ». Une discussion à bâtons rompus a eu lieu entre les journalistes et le patriarche, avant le départ de ce dernier de Baabda. Sur la coopération entre lui et le chef de l’État, Mgr Sfeir a souligné que cet échange restera « comme il l’a été dans le passé », et précisant au passage que lui-même, personnellement, n’avait pas changé. Prié de dire s’il avait présenté à son hôte sa conception de la nouvelle loi électorale, le cardinal a confirmé que ce sujet avait bien été à l’ordre du jour de la discussion. « Je n’ai pas de conception particulière, mais j’ai dit et je répète qu’il faut laisser aux citoyens la liberté de choisir leurs députés parmi les plus sincères et les plus droits qu’ils connaissent », a déclaré Mgr Sfeir, rappelant que la manière dont les élections se dérouleront est une chose technique et qu’« il n’est pas un technicien ». Prié ensuite d’évaluer l’action du nouveau cabinet, le patriarche a estimé que celui-ci vient tout juste de commencer à travailler et que, par conséquent, il allait « attendre » avant d’émettre un quelconque jugement. Et souhaitant que, « grâce à Dieu, le climat général du pays s’améliore de plus en plus », il a jugé que « tout le monde » a été satisfait de la manifestation, et rappelé son attachement à ce que tous, sans exception, respectent les lois. Signalons en outre que le chef de l’État a également reçu, entre autres, le ministre d’État Karam Karam, l’ambassadeur bulgare Nikolaï Andréev, ainsi que l’ambassadeur vénézuélien, Efrain Silva Mendez.
C’est la première visite au palais présidentiel après la prorogation du mandat, le 3 septembre dernier : le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, s’est entretenu pendant deux heures et demie (tête-à-tête de soixante-quinze minutes et déjeuner compris), hier à Baabda, avec le chef de l’État, Émile Lahoud. « L’ambiance a été excellente », a résumé le cardinal,...