Syrie Douze Assyriens arrêtés lors d’une manifestation à Hassaké

Douze personnes ont été arrêtées samedi à Hassaké, dans le nord-est de la Syrie, alors qu’elles participaient à une manifestation appelant à punir les meurtriers de deux Assyriens tués lors d’une rixe, a annoncé hier l’Organisation assyrienne démocratique. Un membre de ce parti, Souleimane Youssef, a déclaré que les douze personnes arrêtées étaient « assyriennes ». Il a indiqué que, le 16 octobre à Hassaké, les fils de la famille Radi avaient « agressé Ibrahim Abdel Ahad devant son domicile ». Ce dernier a été tué durant la bagarre. Un de ses amis, Yilda Yaacoub, qui voulait le secourir, avait alors été blessé. Il est décédé samedi des suites de ses blessures dans un hôpital de Damas, selon M. Youssef. Cette mort a provoqué la colère au sein de la communauté assyrienne qui a organisé samedi une manifestation à Hassaké. Les manifestants ont incendié la maison de la famille Radi, de confession musulmane, ainsi que des boutiques lui appartenant. M. Youssef a justifié la tenue de cette manifestation car « il existe un sentiment général que la loi n’est pas appliquée pour punir les malfaiteurs ». D’autre part, le procès de quinze Kurdes, arrêtés lors de heurts sanglants en mars dans le nord de la Syrie, s’est poursuivi hier devant la Cour de sûreté de l’État, a indiqué l’avocat et militant des droits de l’homme Anouar Bounni. En outre, le procès de deux étudiants, Mohammed Bachir Arab et Mouhannad Debs, respectivement étudiant en médecine et en génie civil, accusés d’avoir « publié de fausses informations dans le but de porter atteinte à l’ordre public » s’est poursuivi hier devant ce même tribunal d’exception, dont les décisions sont sans appel.