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Liban-Onu - Le parti phalangiste se demande pourquoi la 1559 a occulté la responsabilité israélienne Massacre de Sabra et Chatila : les Kataëb répondent à Annan

Le parti Kataëb a envoyé hier une réponse détaillée à l’Onu concernant un passage de la partie historique de la résolution 1559, où il est précisé qu’« après l’assassinat du président libanais élu, Béchir Gemayel, à la mi-septembre 1982, qui a été suivi d’une incursion israélienne à Beyrouth-Ouest et du massacre criminel des Palestiniens dans les camps de Sabra et Chatila par des milices phalangistes (...) ». Expliquant longuement les circonstances de l’époque et rappelant la responsabilité israélienne que le texte de la résolution n’évoque pas, le communiqué du parti Kataëb se termine sur une requête adressée au secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, lui demandant de « bien vouloir radier le passage qui figure dans votre rapport paru le 1er octobre 2004, selon lequel le massacre de Sabra et Chatila fut commis “par les milices phalangistes”... ». Le communiqué commence par rappeler que « le parti Kataëb avait alors condamné, et condamne toujours, avec véhémence les massacres commis à Sabra et Chatila, et les considère comme un massacre criminel à l’encontre des civils palestiniens ». Toutefois, reprenant les arguments également soulevés par le ministère libanais des Affaires étrangères en réponse au texte de la résolution, le parti rappelle le contenu du rapport de la commission d’enquête Kahane, formée par le gouvernement israélien le 28 septembre 1982, et qui « avait condamné des ministres et des chefs militaires israéliens en infligeant à certains des sanctions allant jusqu’à l’expulsion ou l’emprisonnement pour leur implication dans le massacre, (d’où le fait que) le général Ariel Sharon s’était vu contraint de démissionner ». Le communiqué reprend les propos du ministère des AE, selon lesquels « le Liban s’étonne de la véhémence des propos qui le concernent ainsi que la Syrie, alors que le discours tenu à l’intention d’Israël se révèle diplomatique et va même jusqu’à l’innocenter ». Le communiqué précise par ailleurs qu’Israël, à l’époque, a cherché à tirer son épingle du jeu, ce qui « revient à incriminer une autre partie et à lui faire assumer les conséquences de ce massacre ». Il ajoute que « le gouvernement israélien a intentionnellement choisi d’accuser les Forces libanaises (FL) et a rendu son jugement politique bien avant que la commission Kahane n’entame ses investigations sur le terrain ». C’est aussi sur le terme de « milices phalangistes », utilisé dans le texte de la résolution, que s’attarde le communiqué. « Il est (...) du droit de notre parti auquel vous avez fait mention de poser deux questions : d’où sort l’appellation « milices phalangistes » et quels sont les fondements de votre accusation ? ». Le communiqué rappelle que dans la partie chrétienne en 1982, aucun parti ou formation ne portait ce nom, et que les partis chrétiens s’étaient unis militairement sous le commandement des FL, et politiquement sous la direction du Front libanais. « Concernant le jugement de fond que vous avez rendu à l’encontre des « milices phalangistes », nous vous rappelons que les Nations unies n’ont constitué aucune commission d’enquête pour identifier les responsables du massacre de Sabra et Chatila, poursuit le communiqué. Il serait étrange de voir les Nations unies adopter officiellement et publiquement un rapport qu’elles n’ont pas établi ni supervisé, et qui a été émis par Israël pour innocenter son armée et inculper les chrétiens libanais. » Après avoir rappelé que la région où se trouvent Sabra et Chatila était alors incluse dans la zone d’occupation israélienne et que le droit international impute au pays occupant la responsabilité de la sécurité des civils sous occupation, le parti Kataëb a soutenu que sa responsabilité « n’est nullement prouvée », notamment que « le bureau politique des Kataëb, seul organe de décision, ne s’est pas réuni entre le 14 et le 18 septembre, c’est-à-dire la période allant de l’assassinat du président Béchir Gemayel aux massacres de Sabra et Chatila ». « En d’autres termes, le parti Kataëb n’avait ni décidé, ni planifié, ni exécuté ce massacre dont il ignorait le déroulement », conclut le texte. Par ailleurs, le parti Kataëb réaffirme son respect de la légitimité internationale, son insistance pour l’application des résolutions relatives au conflit israélo-arabe et son attachement à la souveraineté, l’indépendance, l’unité, l’intégrité et la spécificité du Liban.

Le parti Kataëb a envoyé hier une réponse détaillée à l’Onu concernant un passage de la partie historique de la résolution 1559, où il est précisé qu’« après l’assassinat du président libanais élu, Béchir Gemayel, à la mi-septembre 1982, qui a été suivi d’une incursion israélienne à Beyrouth-Ouest et du massacre criminel des Palestiniens dans les camps de...