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Baabda - Plaidoyer présidentiel pour une loi électorale juste Lahoud songe à ressusciter le ministère du Plan

Devant des délégations d’édiles (de Hazmieh puis de Bhamdoun-village), concernées par les questions de développement, le président Émile Lahoud a déclaré hier que la (re)création d’un ministère du Plan devient nécessaire. Pour veiller à l’exécution de projets de développement établis en fonction des besoins des régions. Et pour assurer la coordination entre les différents ministères de services concernés. Afin que le fonctionnement étatique ne soit plus régi par une improvisation peu rationnelle. Il a par ailleurs affirmé qu’il faut une loi électorale qui assure une représentation effective pour toutes les composantes de la collectivité nationale. De manière à ce qu’il y ait un lien permanent solide entre les électeurs et leurs députés. Qui doivent servir les intérêts de la population, en respecter la volonté et assurer le suivi de ses demandes. De même, l’électeur doit pouvoir réclamer des comptes à un député qui faillirait. Il a répété que l’objectif de la prochaine loi doit être, tout d’abord, de respecter la volonté des citoyens. « Car, a-t-il martelé, il n’est plus admis que la volonté, les appétences, les intérêts de tel ou tel leader priment sur les orientations, les convictions des électeurs. Cette mentalité, qui remonte aux Ottomans, doit être abolie. Il faut en sortir, pour rejoindre le concept de l’édification d’un État moderne. » Pour le président Lahoud, le changement ne doit donc pas se limiter à des personnes. Mais affecter les mentalités qui ont pu régner après la guerre. Et qui ont mené le pays là où il se trouve. Situation qu’il n’est plus possible d’entretenir ou d’admettre, si on veut faire face aux défis politiques, économiques et sociaux. Il a insisté devant ses visiteurs sur la nécessité de faire passer l’intérêt national avant toute autre considération. Pour que le redressement socio-économique soit réalisable. Et que l’on puisse gommer la privation dont souffrent nombre de régions, au profit d’un développement équilibré, fruit d’un plan d’ensemble assurant l’égalité. Ajoutant que la réalisation de projets médicaux, pédagogiques ou humanitaires ne peut que renforcer le lien entre le citoyen et l’État. En donnant toute sa dimension à un social épuré des effluves de la discrimination de classes et des disparités sociales qui suscitent de la hargne, altérant l’unité des rangs internes. Pour le président Lahoud, il est également nécessaire, de toute évidence, de corriger la trajectoire, et les prestations, des administrations publiques comme de leur personnel. Afin qu’ils soient au service du citoyen et non l’inverse. Il faut donc lutter contre la corruption et contre la mainmise politicienne sur les administrations, avec le concours diligent de la justice. Pour ce faire, a-t-il souligné, il faut un Exécutif cohérent, solidaire, œuvrant pour tous les Libanais, loin des calculs et des intérêts particuliers. Il a soutenu, par ailleurs, que le dossier des déplacés sera également une priorité du prochain gouvernement. Car cette question n’a pas été traitée, à son avis, comme il convient jusqu’à présent, les sommes dépensées n’ayant pas assuré un retour complet. Ce qui fait que cette page douloureuse de l’histoire nationale n’a pas encore vraiment été tournée. Il s’est enfin félicité de l’excellence, en termes de démocratie, des dernières élections municipales. Pour rendre hommage au rôle de développement joué par les municipalités. Et cela, à l’occasion des audiences successives accordées hier aux édiles de Hazmieh et de Bhamdoun-village. La première délégation était conduite par Jean Asmar et comprenait également des moukhtars et des commerçants. Il a été question d’égouts, de reboisement, de bassin, de barrages, de la corniche du fleuve de Beyrouth, de cimetières, d’adduction d’eau et autres projets concernant l’agglomération de Hazmieh-Mar Takla. La délégation de Bhamdoun-village, qui a également évoqué nombre de projets urbains en relation notamment avec la saison touristique ou de villégiature d’été, avait à sa tête Walid Khairallah, qui a plaidé pour les droits des déplacés de cette localité. Par ailleurs, le président Lahoud a conféré hier avec Michel Sassine, ancien vice-président de la Chambre et ancien ministre. Puis avec le député Ammar Moussaoui, qui accompagnait une délégation du Centre islamique d’orientation et d’études supérieures. Enfin avec l’ancien président de l’Union internationale des avocats, Antoine Akl.
Devant des délégations d’édiles (de Hazmieh puis de Bhamdoun-village), concernées par les questions de développement, le président Émile Lahoud a déclaré hier que la (re)création d’un ministère du Plan devient nécessaire. Pour veiller à l’exécution de projets de développement établis en fonction des besoins des régions. Et pour assurer la coordination entre les...