RENCONTRE Edward Maalouf : objectif, les Jeux paralympiques de Pékin (Photo)

Paraplégique suite à un accident de travail, rien n’a empêché Edward Maalouf de continuer à pratiquer le basket-ball, le tennis et plus particulièrement le marathon au niveau professionnel. Forcé au repos en début d’année suite à une opération chirurgicale, il intensifie ses séances d’entraînement en compagnie de son coach hollandais, afin de revenir à son meilleur niveau. Après six marathons courus cette année, Edward Maalouf s’est attaqué au marathon de Beyrouth la semaine dernière et a confié à « L’Orient-Le Jour » ses impressions sur cette course. L’Orient-le Jour : À vos yeux, comment s’est opéré le marathon de Beyrouth ? Edward Maalouf : Cette deuxième édition du marathon était un vrai succès dans la mesure où l’organisation a de loin surpassé celle de l’année dernière, et le parcours était formidable tant sur le plan technique que sur le plan tactique. Avec ces enchaînements de courbes, lignes droites et de montées, les 42,195 km de cette course étaient un pur régal. Sûrement un des circuits les plus réussis sur lesquels j’ai couru. O-J : Et votre course, s’est-elle bien déroulée ? E.M. : Malheureusement, j’ai été victime d’une crevaison lors de la première moitié de la course – tout comme quatre autres athlètes sur chaise roulante, – ce qui m’a contraint à rouler avec beaucoup plus de difficultés et d’effort. Au final, une huitième place au classement général avec un chrono de 1 heure 48 minutes et 19 secondes n’est pas si mauvaise vu les circonstances, même si au départ mon objectif principal était la plus haute marche du podium. O-J : Ce sport est-il difficile à gérer financièrement ? E.M. : Le marathon sur chaise roulante est un sport très onéreux. En plus des voyages et du logement, nous devons entretenir très régulièrement notre équipement. Vous savez, avec des chaises qui peuvent coûter le prix d’une voiture bas de gamme, nous avons urgemment besoin d’aide matérielle. C’est pour cela que je profite de cette occasion pour remercier mes sponsors, plus particulièrement l’Ordre souverain de Malte pour leur soutien continu. O-J : Vous êtes-vous fixé un objectif pour les années à venir ? E.M. : J’ai plusieurs gros projets, dont celui de participer au marathon d’Alaska l’année prochaine. Cet événement est une sorte de Tour de France sur chaise roulante, avec près de 80 kilomètres à parcourir chaque jour (l’équivalent de Beyrouth-Jbeil, aller-retour) et des arrêts entre chaque étape. Sinon, à plus long terme, j’ai un autre projet qui me tient à cœur : celui de représenter le Liban aux prochains Jeux paralympiques de Pékin dans quatre ans… propos recueillis par Guy SALMÉ