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Actualités - OPINION

Fléchettes Un morceau d’anthologie

Dans l’un de ses vieux films, Le Schpountz, Fernandel se livre à un incroyable numéro d’acteur. En cinquante variantes, du ton glacé, qui donne froid dans le dos, au fou rire chevalin communicatif, en passant par l’émotion contenue ou la crise de sanglots, il récite le sinistre ancien article du code français : « Tout condamné à mort aura la tête tranchée. » Comme quoi, on peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui, selon le mot de Desproges. On peut aussi sourire, plutôt jaune d’ailleurs, en entendant un député, coauteur d’une motion contre la peine capitale, soutenir que la prison à perpétuité est une sanction bien plus sévère que la mort. Il n’y a, vraisemblablement, que les opposants à l’IVG (les tenants du Laissez-les vivre !) qui risquent de partager cet avis. De leur côté, les gibiers de potence y applaudissent, sans plus y croire au fond qu’au doux refrain onirique d’Amarcord. « Tout, tout, tout, beuglent-ils, mais pas la corde ! » C’est donc cette grâce que notre subtil député leur accorde. Mais, il faut le dire, beaucoup de ceux qui ne risquent rien pensent un peu comme lui. Pour ne pas trop gloser, pour ne pas tourner en rond, rappelons-leur simplement cette fable de La Fontaine : La Mort et le Bûcheron... J.I.
Dans l’un de ses vieux films, Le Schpountz, Fernandel se livre à un incroyable numéro d’acteur. En cinquante variantes, du ton glacé, qui donne froid dans le dos, au fou rire chevalin communicatif, en passant par l’émotion contenue ou la crise de sanglots, il récite le sinistre ancien article du code français : « Tout condamné à mort aura la tête tranchée. » Comme...