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Municipales - Les contacts pour un consensus devraient se poursuivre jusqu’au dernier moment Veto maintenu sur la participation de Jerbaka... mais rien n’est encore joué(photo)

Les réunions se succèdent, les contacts se multiplient, mais rien n’y fait pour l’instant : le consensus n’est toujours pas de mise à Beyrouth. L’entente qui ferait éviter à la capitale une grande bataille entre ses différents pôles continuait d’achopper, hier soir, sur la participation de M. Bernard Jerbaka, représentant du parti Kataëb, au sein du conseil municipal. Toujours est-il que Beyrouth ne pourra pas éviter, à tout le moins, une bataille symbolique entre la liste qui regroupe entre autres des membres de familles traditionnelles sunnites et quatre candidats du Courant patriotique libre (CPL-aouniste) et la formule parrainée par le Premier ministre Rafic Hariri. Encore faut-il que les efforts du comité des six partis regroupant le Tachnag, les Kataëb, le mouvement Amal, le Hezbollah, le Baas et le Parti syrien national social (PSNS) soient récompensés par la création d’un front commun. Sinon, la bataille opposera trois listes : celle du courant aouniste et des pôles sunnites d’un côté, celle de M. Abdel Hamid Fakhoury – soutenue par Sélim Hoss et Tammam Salam – et celle de Abdel Meneem Ariss, parrainée par M. Hariri. Sur le terrain, une réunion a regroupé hier le comité des six partis avec le Premier ministre à Koraytem, en présence de MM. Assem Kanso, Karim Pakradouni, Gebran Araïji, Mahmoud Comaty, Ghaleb Abou Zeïnab et Hovig Mekhitarian. À l’issue de la rencontre, M. Araïji n’a pas voulu répondre aux questions des journalistes. Il s’est contenté de répéter : « Si vous avez des questions, posez-les au Premier ministre. Le silence est important pour le succès de l’initiative. » Pour les observateurs, le résultat de la réunion est déductible a contrario. Pas de formule annoncée, donc pas de consensus. L’affaire est donc toujours en suspens. Les représentants des six partis ont d’ailleurs tenu une autre réunion au siège du PSNS pour procéder à une évaluation de la situation. Se voulant optimistes, ils ont fait savoir que les dés n’ont toujours pas été jetés et qu’une solution de la dernière chance reste possible. Une nouvelle réunion est prévue ce matin au siège du PSNS, mais il ne fait aucun doute que les tractations se poursuivront jusqu’à la dernière minute pour tenter d’éviter la bataille dans la capitale. Mais la marge de manœuvre reste très limitée, dans la mesure où le président du conseil municipal sortant, Abdel Meneem Ariss, doit annoncer incessamment la formation de sa liste. Mais M. Ariss pourrait retarder cette échéance autant que possible pour permettre aux contacts de suivre leur cours, dans l’espoir d’aboutir à une solution. De son côté, le parti Kataëb s’est réuni pour évoquer, entre autres, le cas de Beyrouth. À l’issue de la rencontre, M. Joseph Kossaïfy a donné lecture d’un communiqué rappelant que le parti Kataëb était présent dans la capitale et avait toujours joué un rôle prépondérant au niveau du conseil municipal. M. Ariss a estimé, quant à lui, sur la NBN que Bernard Jerbaka payait le prix des positions du chef du parti Kataëb, Karim Pakradouni, au Conseil des ministres, et ce même si M. Jerbaka « n’a pas toujours représenté les opinions de son parti au sein du conseil municipal sortant ». Une théorie qui a incité les analystes à donner une toute autre dimension à cette affaire, en l’occurrence un règlement de comptes entre les pôles du pouvoir par personnes interposées, M. Pakradouni étant connu pour ses prises de position très lahoudiennes. Quoi qu’il en soit, la liste de M. Ariss devrait comprendre les noms suivants, selon des sources rapportées par les agences (mais la liste ne tient évidemment pas compte du consensus qui pourrait se produire en dernière minute. Certains noms pourraient par conséquent changer) : Abdel Meneem Ariss, Roula el-Ajouz, Hicham Sinno, Sélim Itani, el-Hajj Issam Barghout, Mohammed Kheir el-Kadi, Ammar el-Howari (sunnites), Imad Beydoun, Fady Chahrour (Amal), Amine Charri (Hezbollah-chiites), Mounif Sarieddine (pro-Joumblatt-druze), Rachid el-Jalkh et Georges Tyan (maronites), Toufic Kfoury, Tony Khoury, Sélim Saad et Ralph Eid (grecs-orthodoxes), Sami Rizk (grec-catholique), Sami Nasr (protestant), Abraham Matoussian (Tachnag), Varoujean Kantarjian (Ramgavar et Hentchag, arméniens-orthodoxes), Serge Tchoukhadarian et Tony Kaldijian (arméniens-catholiques), et Antoine Syriani (minorités), au cas où Bernard Jerbaka n’entre pas dans la liste. Par ailleurs, le Premier ministre Rafic Hariri a lancé un nouvel appel hier aux électeurs de Beyrouth pour qu’ils aillent voter massivement le jour du scrutin. M. Hariri a également reçu une délégation de la Jamaa islamiya qui a plaidé en faveur du consensus à Beyrouth. Il convient en outre de noter que l’ancien député Tammam Salam a rencontré le secrétaire général du Parti communiste libanais (PCL), Khaled Hdadé. Enfin, la liste présidée par M. Khaled Daouk et formée entre autres des candidats aounistes devrait être rendue publique aujourd’hui dans le cadre d’une conférence de presse au palais Daouk, rue Daouk.

Les réunions se succèdent, les contacts se multiplient, mais rien n’y fait pour l’instant : le consensus n’est toujours pas de mise à Beyrouth. L’entente qui ferait éviter à la capitale une grande bataille entre ses différents pôles continuait d’achopper, hier soir, sur la participation de M. Bernard Jerbaka, représentant du parti Kataëb, au sein du conseil...