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BEYROUTH - Une solution de compromis pour sauver le conseil municipal Murr : « Il est hors de question de remettre en cause les prérogatives du mohafez »

Que le conseil municipal qui démissionne en vue d’exercer des pressions sur l’administration sache que sa démission sera acceptée. » C’est par cette mise en garde claire que le ministre de l’Intérieur, Élias Murr, a annoncé la solution de compromis trouvée au conflit qui oppose depuis quelques jours plusieurs membres du conseil municipal de Beyrouth au mohafez sur la question de la nomination du président de la commission d’estimation de la valeur du mètre carré. Lors d’une conférence de presse tenue en présence du mohafez de Beyrouth, Yacoub Sarraf, du président de la municipalité de Beyrouth, Abdel Monhem Ariss, et de plusieurs membres du conseil municipal, dont vingt d’entre eux avaient annoncé leur démission, M. Murr a rendu publique la décision finale à laquelle sont parvenus les participants, à savoir que la commission comprendra trois membres, dont le président du conseil municipal, Abdel Monhem Ariss, le directeur général du ministère des Municipalités, Khalil Hajal, et un ingénieur qui sera désigné par le mohafez, sachant que toute décision émanant de la commission ne peut être prise qu’à l’unanimité, « pour assurer plus de transparence, notamment pour ce qui est des taxes sur les permis de construire », a indiqué M. Murr. Ce compromis est venu à la suite du renoncement de Saadeddine Wazzan, qui avait auparavant été choisi par M. Sarraf, pour assumer la présidence de cette commission. Évoquant « l’entente » à laquelle sont parvenus l’ensemble des membres du conseil municipal, le ministre a souhaité que le mohafez puisse prendre sa décision au plus tôt afin que la commission puisse entamer ses travaux. Interrogé sur la question des prérogatives du mohafez, qui sont à l’origine du conflit suscité au sein du conseil, M. Murr a répondu : « Les prérogatives du mohafez sont prévues par la loi. Il est hors de question de les remettre en cause ni de près ni de loin. Celui-ci ne peut d’ailleurs prendre aucune décision illégale. C’est la loi qui l’ autorise à nommer les membres de la commission », a encore rappelé M. Murr. À la question de savoir s’il a reçu les lettres de démission des vingt membres du conseil, il a répondu : « Soyons clairs. Si la décision de la démission m’avait été directement soumise, je l’aurais acceptée sur-le-champ. Mais celle-ci m’est parvenue par voie de presse. Après tout, je ne peux pas obliger les membres du conseil municipal à poursuivre leur mission s’ils ne le veulent pas. » À un journaliste qui lui disait que « le mohafez a cédé après avoir voulu appliquer la loi », M. Murr a répondu : « Au contraire, le mohafez ne peut pas obliger M. Wazzan à accepter sa désignation à la tête de la commission. D’ailleurs, je suis convaincu que la tâche qui sera assumée par la (nouvelle) commission sera plus transparente, ce qui est un facteur rassurant pour le mohafez lui-même qui œuvre pour le respect de la loi. » Et M. Murr d’insister : « La décision sera prise à l’unanimité par les trois membres ou pas du tout. » À la question de savoir si le Premier ministre Rafic Hariri est intervenu pour résoudre ce problème ou si des pressions ont été exercées dans un sens ou un autre, le ministre a répondu par la négative, soulignant qu’il n’a eu de contact avec le chef du gouvernement ni avant le conflit ni après. « Il n’y a eu à aucun moment une volonté de défi. Le conseil municipal a décidé de poursuivre cette affaire jusqu’au bout. Ils n’ont pas essayé de me tester pour voir si j’allais accepter la démission. De même que je ne voudrais pas me tester moi-même «, a t-il dit.

Que le conseil municipal qui démissionne en vue d’exercer des pressions sur l’administration sache que sa démission sera acceptée. » C’est par cette mise en garde claire que le ministre de l’Intérieur, Élias Murr, a annoncé la solution de compromis trouvée au conflit qui oppose depuis quelques jours plusieurs membres du conseil municipal de Beyrouth au mohafez sur la...