Le goût des autres Jean-Claude Boulos : Jazz, comédies musicales et Scaramouche

Cela fait longtemps que Jean-Claude Boulos n’a pas acheté de CD. Faute de temps, il a même des cédés encore emballés, « mais si je dois me rappeler du dernier que j’ai acheté, cela doit être Les œuvres complètes de Coleman Hawkins, l’un des plus grands saxophonistes. J’ai à peu près 120 CD, avec une collection exceptionnelle du pianiste Oscar Peterson. Je n’acquiers que des disques qui perdurent. Je déteste acheter des trucs à la mode. » La discothèque de J-CB est paraît-il constituée de 70% de jazz, 20% de musique classique et 10% d’œuvres diverses. « J’ai un coffret d’Yves Montant que j’aime beaucoup, les plus belles chansons d’amour ou françaises. Je ne vous cache pas qu’une fois j’ai acheté un Céline Dion, sa reprise du Blues du Businessman. Il est toujours dans ma voiture, où je l’écoute, les fenêtres fermées et le volume au maximum… C’est ce que j’aurais voulu être, un artiste. » Confidences intimes Monsieur Boulos. « Oui, d’ailleurs il y a un morceau qui me trouble tout le temps, c’est My Way de Nina Simone, quand elle arrive à la mélopée finale … » Éternellement ému par la musique, J-CB nous confie également qu’il a longtemps cherché la version CD d’un vinyle de Lionel et ses All Stars, Stardust. « Je l’ai finalement trouvé à Broadway, j’étais tellement heureux, c’est un de mes disques préférés. » Vous l’avez sûrement remarqué, Jean-Claude Boulos est un grand fan de jazz, et cela remonte à loin… 1959 par exemple. « J’ai été président du Jazz Club au Liban et, le 6 avril 1959, j’ai présenté Louis Amstrong à l’Unesco où il était venu se produire. J’avais 25 ans, et je devais chauffer la salle... À la fin de son récital, il m’a écrit un petit mot disant “ To the fine Master of Ceremony ”, je ne l’oublierai jamais. » Le jazz, Jean-Claude Boulos l’aime sous toutes ses coutures, et s’il avoue un faible pour Frank Sinatra, « c’est parce qu’il avait un rythme incroyable, un sacré swing ! » Swing toujours en matière de cinéma également. Jean-Claude Boulos est un aficionados des « Musicals », les comédies musicales en somme. « J’adore ! Gene Kelly, Fred Astair ! Je connais par cœur Singing in the Rain, American in Paris… J’ai un plaisir fou à les revoir. Comme West Side Story qui avait révolutionné l’esprit. J’aime beaucoup aussi Les uns et les autres, c’est un film magnifique. Tous les styles musicaux y sont, jazz, Ravel… » J-CB les possède pour la plupart d’entre eux, en VHS, « je les ai depuis longtemps, confie-t-il en riant, je ne les ai pas encore rachetés en DVD. Mais si je devais commencer une collection, ce serait sur Gene Kelly ou Fred Astair. Les comédies musicales, c’est un mode d’expression fabuleux. C’est d’une beauté ! Dernièrement, j’ai adoré Chicago : l’histoire, la musique, les acteurs qui ne sont pas des pros à la base et la chorégraphie créée pour la caméra… je l’avais vu à New York, et je l’ai revu ici avec ma femme, parce qu’on se devait de le voir ensemble. » Jean-Claude Boulos ne va plus très souvent au cinéma, alors qu’il adorait ça quand il était plus jeune… faute de temps. « Quand j’ai un moment pour y aller, c’est pour y rire, rêver, applaudir, chanter et même pleurer, mais d’émotion. Je trouve qu’on a suffisamment de soucis pour aller se prendre la tête au cinéma. » Avant de conclure, Jean-Claude Boulos se confie avec passion et humour: « Vous savez quel est le film que j’ai vu le plus grand nombre de fois ? Scaramouche avec Janet Leigh, Eleonore Parker et Stewart Granger. Certes, c’est un film de cape et d’épée, mais les scènes de combats sont d’un esthétisme, une véritable chorégraphie… Je peux même vous le réciter », c’est ce qu’il fit d’ailleurs, avec beaucoup de talent… RUBRIQUE RÉALISÉE PAR MÉDÉA AZOURI HABIB