Médias Protestations de Baalbacki et de Karam après l’agression contre une revue koweïtienne

Les présidents des ordres de la presse et des journalistes, respectivement Mohammed Baalbacki et Melhem Karam, ont vivement protesté hier à la suite de l’agression perpétrée dans la nuit de lundi à mardi contre les locaux de la revue koweïtienne al-Majalès, à Beyrouth, Corniche Mazraa, et réclamé des sanctions contre les agresseurs. Beyrouth est « la capitale des libertés dans le monde arabe, une capitale qui accueille les bureaux de diverses publications arabes de toutes les appartenances et qui considère que l’agression contre la revue al-Majalès est une agression contre la presse libanaise elle-même dans la mesure où la liberté est indivisible », a déclaré M. Baalbacki. « Nous demandons aux autorités concernées de mener rapidement l’enquête et de poursuivre les agresseurs et les sanctionner pour l’exemple », a-t-il ajouté. De son côté, M. Karam a dénoncé une « agression criminelle » contre cette revue « qui a adopté une ligne patriotique qui dérange beaucoup de parties lésées ». « Ce qui est surprenant, c’est que rien n’a été volé, ce qui donne des indications sur l’identité des auteurs », a poursuivi M. Karam. Des inconnus avaient pénétré par effraction dans les locaux de la revue et commis des actes de vandalisme, notamment en pulvérisant de la peinture verte sur un certain nombre de documents et d’objets. M. Karam a téléphoné au ministre de l’Intérieur, Élias Murr, et au procureur général près la Cour de cassation, Adnane Addoum, pour leur demander d’« activer l’enquête et de ne faire preuve d’aucune indulgence à l’égard des criminels ». L’ambassadeur du Maroc Sur un autre plan, le président de l’Ordre des journalistes a reçu l’ambassadeur du Maroc, Ali Oumlil, qui a rendu un hommage appuyé à la presse libanaise. « Le Liban et les Libanais sont, dans une large mesure, les fondateurs de la presse arabe », a déclaré M. Oumlil à l’issue de l’entretien. « Lorsque nous parlons du Liban, nous parlons d’un pays où les journalistes ont lutté pour la liberté d’expression, de publication, d’opinion et d’information », a-t-il dit, rendant hommage à l’action de l’Ordre des journalistes sous la direction de M. Karam. Ce dernier a, pour sa part, souligné l’excellence des relations entre le Liban et le Maroc, remerciant le royaume chérifien pour « son soutien continu chaque fois que le Liban avait besoin d’aide ».