Services publics Les employés des transports en commun réclament l’achat de 250 nouveaux bus

Les deux syndicats des employés du chemin de fer et des transports en commun ont demandé hier au gouvernement d’élaborer un plan de développement du secteur en prévoyant l’achat de 250 nouveaux autobus ainsi que la récupération et l’exploitation des biens-fonds appartenant à cette administration. Dans un communiqué publié au terme d’une réunion conjointe, les syndicats ont déploré que la proposition du président Émile Lahoud et du député Walid Joumblatt de développer le secteur des transports en commun ait été rejetée par « certaines institutions, qui ont exercé des pressions visant à régler le problème des fonctionnaires surnuméraires ». Le communiqué précise que « la commission ministérielle chargée de la question, et présidée par le vice-Premier ministre Issam Farès, a elle-même proposé l’achat de 250 nouveaux autobus en vue de promouvoir les transports à bon marché dans la capitale et dans toutes les régions du pays ». « Lors de l’avant-dernière réunion du gouvernement, rappelle le texte, le chef de l’État a demandé au ministre des Travaux publics et des Transports de soumettre une proposition dans ce sens au prochain Conseil des ministres. Or le projet d’acquisition de 250 nouveaux bus soumis à la présidence du Conseil par Négib Mikati est toujours bloqué au niveau de cette présidence », ont ajouté les syndicats. Ceux-ci ont en outre exhorté le ministre des Finances à éviter de réduire la contribution de l’État au développement du secteur dans le cadre du budget de 2005. Selon le communiqué, les transports en commun devraient effectivement pouvoir continuer à fonctionner en attendant l’achat des nouveaux autobus. Et les syndicats démentent les rumeurs selon lesquelles le secteur aurait réalisé des bénéfices. Le communiqué affirme que, au contraire, les fonds ont manqué quand il a fallu se procurer des pièces de rechange pour des véhicules qui ont été achetés et mis en circulation en 1997. D’où, selon les syndicats, l’augmentation des pannes et la détérioration de l’état de ces autobus.