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Actualités - CHRONOLOGIE

Sécurité - Les FSI célèbrent leur 143e anniversaire en grande pompe Pas de retour à la loi de la jungle, proclame Murr

Cette année, l’État a voulu entourer l’anniversaire des Forces de sécurité intérieure (FSI) d’une solennité particulière. La 143e édition a donné lieu en effet, selon les régions, a des célébrations étalées sur plusieurs jours. Et, surtout, les trois présidents, Lahoud, Berry et Hariri, ont tenu à marquer de leur commune présence la cérémonie centrale, organisée hier à Dbayé. Ils étaient en outre entourés de toute la République, ministres et députés, comme du corps diplomatique étranger, d’une délégation militaire syrienne, de magistrats, des dignitaires religieux ou des notables de la société civile. Après l’allocution du chef de l’État (lire par ailleurs), le ministre de l’Intérieur a prononcé un discours soutenu. Pour proclamer une ligne rouge : pas de retour à l’anarchie, au règne des milices ou à la loi de la jungle. Élias Murr a divisé son exposé en paragraphes sectoriels : – Le politique d’abord. Il existe au Liban un rassemblement unanime autour des constantes nationales. Comme l’attachement à la coexistence et au système démocratique. À la défense des libertés ainsi qu’à l’appui à la Résistance pour la libération du sol. Attachement aussi aux relations fraternelles privilégiées avec la Syrie. Et détermination à faire prévaloir le droit de retour des déplacés palestiniens. – La sécurité ensuite. Le tableau est globalement positif. L’État lutte contre le terrorisme, combat la drogue, réduit constamment le taux de criminalité et contre l’immigration clandestine. Il édifie la sécurité sur la base d’une stratégie complète. C’est-à-dire que le fusil seul ne suffit pas pour assurer une vraie stabilité. Il faut cultiver avant tout un climat politique et social propice. En aucun cas, l’État ne permet une atteinte à son entité même ou à sa ligne directrice. – L’économique enfin. La sécurité fonde la stabilité qui, à son tour, attire l’investissement, source de prospérité, qui elle-même conforte le social. Il y a là un cercle entier, une équation fondamentale dont les équilibres doivent être respectés à tout prix. Il n’y a pas d’économie sans sécurité, et vice versa. Certes, le pays se trouve confronté à des problèmes. Mais il est faux de soutenir qu’il n’existe pas de solutions. Le traitement est possible, à condition d’une coopération, d’une coordination générales. Aux fins d’assurer cette sécurité sociale qui est aussi importante que le politique ou l’économique. Il est donc nécessaire de répondre aux revendications populaires légitimes. Mais en aucun cas on ne peut mettre ce créneau en confrontation avec les forces de l’ordre. Descendre dans la rue, lancer des pierres sur les forces de sécurité, attaquer les propriétés, piller, voler, détruire, n’aboutit pas à assurer le pain. Le dialogue entre les responsables, les politiques, les travailleurs, les syndicats n’est pas mort pour qu’on laisse la colère, attisée par des infiltrés, éclater au niveau de la rue. Pas de retour en arrière, à l’anarchie, à la guerre de rue, aux milices et à la loi de la jungle. En résumé, il faut que le politique, le sécuritaire et l’économique se complètent. Promotion Les festivités, dans le complexe des FSI à Dbayé, ont commencé par le lever des couleurs, fanion des FSI compris, en présence du directeur général, le général Marwan Zein, et du directeur de l’institut, le général Ziad Arabi. Après l’hymne du drapeau, puis l’hymne national et le salut au chef exécutés par la fanfare des FSI, les gradés ont accueilli le ministre Murr. Puis les hauts dirigeants. Le président Lahoud a déposé une gerbe au pied de la stèle des martyrs des FSI. Il a salué un défilé d’effectifs. Suivi de la présentation d’une promotion d’élèves-officiers baptisée Fidélité (à la mémoire des martyrs du corps). Les aspirants, qui ont reçu à tour de rôle leurs épées des mains du chef de l’État, ont enfin prêté le serment d’usage, en présence de leurs familles émues.

Cette année, l’État a voulu entourer l’anniversaire des Forces de sécurité intérieure (FSI) d’une solennité particulière. La 143e édition a donné lieu en effet, selon les régions, a des célébrations étalées sur plusieurs jours. Et, surtout, les trois présidents, Lahoud, Berry et Hariri, ont tenu à marquer de leur commune présence la cérémonie centrale,...