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Actualités - CHRONOLOGIE

haïti - Les chimères prennent pour cible les opposants à Aristide Journée de manifestations à Port-au-Prince : au moins quatre morts

Les opposants politiques au président haïtien déchu Jean Bertrand Aristide ont entamé hier à Port-au-Prince une manifestation jusqu’au palais présidentiel placé sous haute protection des forces internationales, tandis que ses partisans s’apprêtaient à leur donner la réplique. Soldats américains, français, canadiens, chiliens et policiers haïtiens se sont mis sur le pied de guerre pour empêcher que ces deux manifestations ne tournent à l’affrontement. Mais, en soirée, on dénombrait au moins quatre morts et 20 blessés par balle, dont deux photographes étrangers, à Port-au-Prince au moment de la dispersion de la manifestation. Les incidents se sont produits lors de tirs des chimères, des partisans du président Aristide, qui ont pris pour cible les manifestants au moment de leur dispersion dans le centre-ville. Plusieurs centaines de manifestants portant des banderoles proclamant « plus jamais ça » ou encore « la paix pour Haïti », qui s’étaient rassemblés autour de l’église Saint-Pierre, se sont ébranlés dans une ambiance bon enfant en scandant en créole « Wé pas wé fok Aristide jugé » (qu’on le veuille ou non Aristide doit être jugé). Ils agitaient aussi des pancartes réclamant une police indépendante et l’arrestation de Jean-Claude Jean Baptiste (le conseiller pour la sécurité du président déchu) et de Nahum Marcellus, un responsable de l’aile dure du parti Lavalas dans le nord du pays. « Nous manifestons pour montrer que nous sommes contents. Aristide n’a plus personne dans le pays à part ses chimères qu’il paye et qu’il arme pour semer beaucoup de désordres », a déclaré un des responsables de l’opposition, Charles Henri Baker, vice-président de l’Association des industries de Haïti (ADIH). Les partisans de l’ancien président eux se sont rassemblés à la Cité Soleil, le plus grand bidonville de la capitale, pour se diriger vers le centre-ville. Une partie des quelque 2 500 militaires américains et français envoyés à Haïti ont prêté main forte à la police de Port-au-Prince pour éviter des débordements entre manifestants et contre-manifestants. À Pétion-Ville, une trentaine de militaires américains venus avec plusieurs véhicules Humvee, armés de mitrailleuses, et deux camions de gendarmes mobiles français escortaient le cortège de l’opposition, avec la police anti-émeutes haïtienne. Le nouveau directeur de la police haïtienne, Leonce Charles, avait demandé aux responsables militaires américains et français d’épauler son service d’ordre pour veiller au grain. Samedi de nouveaux pillages accompagnés de règlements de comptes se sont produits dans la banlieue sud-ouest de Port-au-Prince, ont indiqué des témoins.

Les opposants politiques au président haïtien déchu Jean Bertrand Aristide ont entamé hier à Port-au-Prince une manifestation jusqu’au palais présidentiel placé sous haute protection des forces internationales, tandis que ses partisans s’apprêtaient à leur donner la réplique.
Soldats américains, français, canadiens, chiliens et policiers haïtiens se sont mis sur le...