Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Conférence - La contribution de la femme à la vie parlementaire dans les pays arabes Le faible taux de la représentation féminine dénote un déficit démocratique

Le séminaire sur « La participation de la femme arabe à la vie parlementaire » s’est poursuivi hier pour la seconde journée consécutive en présence de plusieurs représentants en provenance d’Égypte, de Syrie et deTunisie, trois pays qui figuraient à l’ordre du jour des débats. Organisée conjointement par l’Institut d’études sur la femme arabe de la LAU et le Centre arabe d’études sur les questions d’avenir et de développement, la séance d’hier a porté sur l’évaluation du rôle de la femme dans la vie parlementaire, notamment dans les trois pays cités plus haut. Pour Marguerite Hélou, professeur à l’UL, on ne peut séparer la question de la contribution des femmes à la vie parlementaire « sans prendre en considération l’environnement dans lequel fonctionnent les assemblées nationales arabes ». Évoquant le cas de la Tunisie, elle a affirmé que « l’on doit évaluer les prestations parlementaires de la femme en relation avec les facteurs culturels, sociaux, politiques et économiques. Cela se trouve également vérifié dans le cas syrien, a-t-elle ajouté. Ce qui ressort des trois études effectuées, c’est que les femmes ont pris part à la vie parlementaire dans la mesure où les régimes leur ont permis une telle participation. » Mme Hélou a en outre dénoncé le fait que la femme ne s’engage pas suffisamment pour défendre les droits des autres femmes. « De même qu’elle reste à l’écart des questions stratégiques, sécuritaires et diplomatiques », a-t-elle ajouté. Prenant à son tour la parole, Me Saghiyé, juriste et militant des droits de l’homme, a souligné que pour pouvoir évaluer la contribution des femmes parlementaires dans le monde arabe, il faudra préalablement définir les contours de la fonction de représentant du peuple. « Malheureusement, force est de constater que la femme est ainsi doublement marginalisée : en tant que femme d’abord, en tant que citoyenne ensuite, à l’instar de l’homme. » « Le rôle de la députée doit consister à concilier entre les questions propres à la femme et les problèmes sociaux en général », a-t-il ajouté. Mettant en doute les conditions objectives qui permettent à la femme de remplir effectivement sa mission au sein du Parlement, Me Saghiyé a en outre souligné qu’il est nécessaire de faire le lien entre les droits de la femme, la citoyenneté et la dignité humaine. Marie-Rose Zalzal, juriste et spécialiste des questions relatives à la femme, a déploré la faible représentation de celle-ci au sein des parlements du monde arabe. « Sur les 16 assemblées nationales existant dans le monde arabe, 13 d’entre elles comprennent des femmes, le taux de participation étant de 3,4 personnes par pays, avec toutefois un taux de 11,5 pour la seule Tunisie, et cela malgré le fait que la femme jouit de ses droits politiques depuis un demi-siècle », a-t-elle indiqué. Pour la présidente du comité de suivi des questions de la femme, Amane Chaarani, le faible taux de représentation de la femme dans les parlements arabes dénote une absence notoire des pratiques démocratiques. Et Mme Chaarani de proposer la création d’un institut d’études parlementaires, la réalisation de recherches portant sur la prestation des femmes, et comparativement, sur celle des hommes au sein des parlements. Elle a en outre suggéré que soient effectuées des enquêtes sur les projets de loi et leur impact sur les droits et le rôle de la femme au sein de la société en général.
Le séminaire sur « La participation de la femme arabe à la vie parlementaire » s’est poursuivi hier pour la seconde journée consécutive en présence de plusieurs représentants en provenance d’Égypte, de Syrie et deTunisie, trois pays qui figuraient à l’ordre du jour des débats. Organisée conjointement par l’Institut d’études sur la femme arabe de la LAU et le...