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Conférence Bahia Hariri : La femme, un « décor » parlementaire

« L’exemple libanais est d’autant plus étonnant qu’il existe une tradition démocratique et parlementaire bien ancrée dans ce pays, comparativement aux autres parlements arabes. Or, force est de constater que la femme libanaise, qui a quand même une vie publique active, n’est pas encore parvenue à s’imposer sur la scène politique. » C’est le constat qu’a fait hier un intervenant égyptien lors d’un séminaire sur la participation de la femme arabe à la vie parlementaire, organisé conjointement par l’Institut d’études sur la femme arabe de la LAU et le Centre arabe d ‘études sur les questions d’avenir et de développement. Dans une approche comparative entre l’Égypte, la Syrie, la Tunisie et le Liban, les intervenants ont brossé à tour de rôle un tableau plutôt désolant de la contribution de la femme à la vie parlementaire dans leurs pays respectifs. Que ce soit en Tunisie, où le rôle des députées reste étroitement dépendant du parti au pouvoir, en Égypte, où le nombre de femmes siégeant à l’Assemblée nationale est relativement réduit par rapport à leur poids démographique, en Syrie, où les représentantes du peuple doivent leur poste beaucoup plus au pouvoir politique qu’à la légitimité populaire, ou encore au Liban, où la femme, très faiblement représentée à l’hémicycle, ne peut se prévaloir que d’un héritage politique qu’elle tient souvent de son mari, son frère ou son père, la femme reste à l’écart des centres de prises de décision. Pourquoi serait-elle donc acculée, comme le dit Bahia Hariri dans son intervention, à servir de simple « décor » pour embellir les parlements ? Pour la directrice de l’Institut d’études sur la femme arabe, Mona Khalaf, le problème est dans l’absence de partis politiques mais aussi dans le manque de solidarité entre les femmes elles-mêmes.
« L’exemple libanais est d’autant plus étonnant qu’il existe une tradition démocratique et parlementaire bien ancrée dans ce pays, comparativement aux autres parlements arabes. Or, force est de constater que la femme libanaise, qui a quand même une vie publique active, n’est pas encore parvenue à s’imposer sur la scène politique. » C’est le constat qu’a fait hier...