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Actualités - CHRONOLOGIE

Hariri : L’investisseur n’a-t-il pas le droit de gagner de l’argent au Liban ?

Rafic Hariri n’avait pas prévu d’intervenir. Il l’a même dit : « J’avais décidé de laisser les ministres des Télécommunications et des Finances apporter leurs éclaircissements sur le sujet. » Juste avant de confirmer – pour éviter tout malentendu, a-t-il dit – que les deux sociétés qui gèrent actuellement le réseau ont commis des violations, et que celles-ci sont devant les tribunaux. Précisant que l’intervention de Fouad Siniora est venue « compléter » celle de Jean-Louis Cardahi, le n° 3 de l’État s’est fait l’avocat en chef de son ministre des Finances. Il a précisé que le ministère des Télécoms ne reçoit pas les taxes imposées aux sociétés et que c’est le ministère des Finances qui en bénéficie. « Voilà pourquoi Fouad Siniora se devait d’évoquer les recettes du Trésor provenant de ces taxes ; ce n’est pas le ministre des Télécoms qui a payé les 180 millions de dollars (pour rupture des contrats avec Cellis et LibanCell). » « Ce qui m’a poussé à prendre la parole, ce sont les grands mots que j’ai entendus dans la bouche de cheikh Boutros – des mots qui remettent en cause les fondements mêmes du système libanais », a ensuite souligné Rafic Hariri. « Des sociétés ont gagné des contrats selon les règles, elles ont signé selon les régles, et ces contrats ont été remplis depuis 1994 et jusqu’à ce jour. Est-ce que toute la bronca d’aujourd’hui est due au fait que ces sociétés ont commencé depuis quelques années à gagner de l’argent ? Est-ce que l’investisseur n’a pas le droit de gagner de l’argent au Liban ? Est-ce que, dès qu’il en gagne, cela devient de la corruption ? » Affirmant ensuite que dans son argumentation, le ministre Siniora s’est basé sur des chiffres, Rafic Hariri a déploré que ceux qui lancent des accusations ne se basent pas, justement, sur des chiffres. Et c’est ensuite qu’il a lâché sa bombette : « Est-ce qu’il reste quelqu’un au Liban qui n’ait pas cogné sur Rafic Hariri ? », en évoquant le moment où le jeune Dalloul est devenu son gendre. Et après avoir posé une question fondamentale selon lui – « Comment concevons-nous la gestion de la chose publique ? » –, le maître de Koraytem y a répondu en abondant dans la périphrase et en se posant en victime. « Nous prenons une décision, et il se fait qu’il y a une partie politique que nous voulons attaquer. Quels moyens adopterons-nous pour cela ? Quelque chose de nuisible ou d’utile ? D’exact ou d’erroné ? Mais cela n’est pas important. L’important, c’est que l’on attaque », a-t-il déploré. « Tout est question de tiraillements politiques, et cela dure depuis plusieurs années. Qu’attend-on de moi ? Que je dise : continuons ainsi ? (...) Jusqu’à ce jour, nous n’avons pas réussi à soustraire ce dossier au chantage politique », a déploré le Premier ministre, souhaitant ensuite que l’appel d’offres aboutisse le plus rapidement possible et dans les meilleures conditions.
Rafic Hariri n’avait pas prévu d’intervenir. Il l’a même dit : « J’avais décidé de laisser les ministres des Télécommunications et des Finances apporter leurs éclaircissements sur le sujet. » Juste avant de confirmer – pour éviter tout malentendu, a-t-il dit – que les deux sociétés qui gèrent actuellement le réseau ont commis des violations, et que celles-ci...