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Actualités - CHRONOLOGIE

Affluence au ministère du Pétrole pour vérifier la liste de subsides distribués par l’ancien régime Quand Saddam récompensait ses soutiens étrangers avec du brut

Diplomates et correspondants étrangers affluaient hier au ministère irakien du Pétrole pour tenter de vérifier l’authenticité d’une liste de quelque 200 personnalités étrangères qui auraient été récompensées de leur soutien au régime de Saddam Hussein avec des millions de barils. « Les journalistes, les chaînes de télévision, les diplomates sont venus vérifier l’histoire et obtenir des détails et des documents », a déclaré Assem Jihad, un conseiller du ministre. Un haut responsable du ministère du Pétrole, Abdel Saheb Salmane Qotob, a affirmé dimanche que le régime déchu avait récompensé quelque 200 de ses zélateurs étrangers en leur donnant des millions de barils de pétrole. Parmi ces personnalités figurent au moins deux Premiers ministres et deux ministres des Affaires étrangères, des politiciens de haut rang, des fils de chefs d’État et de ministres et des journalistes, avait-il souligné. Le ministère du Pétrole prépare une plainte avec l’aide d’Interpol pour récupérer les profits réalisés par ces personnalités grâce aux commissions perçues sur la vente de ces millions de barils gratuits, avait-il ajouté. Un expert pétrolier a mis en garde sous le couvert de l’anonymat contre la possibilité de diffamation, la liste contenant également les noms de compagnies qui chargeaient le pétrole irakien avec l’accord des Nations unies. Le régime distribuait ses largesses malgré les sanctions imposées par l’Onu depuis son invasion du Koweït en 1990, selon des responsables et des experts pétroliers. En 1996, l’Onu a allégé les sanctions par le programme pétrole contre nourriture qui autorisait l’Irak à exporter du pétrole pour acheter de la nourriture et des produits de première nécessité sous contrôle international, afin de s’assurer que tous les fonds perçus étaient déposés sur un compte séquestre destiné à financer des contrats d’achats civils. Mais le régime parvenait à rétribuer ses partisans étrangers et à détourner une partie du pétrole malgré la surveillance de l’Onu, selon des responsables pétroliers irakiens et des experts. Il passait ainsi des contrats de vente avec ces personnes comme intermédiaires, souvent via des sociétés-écrans, pour le compte de compagnies pétrolières agissant légalement, selon les mêmes sources.
Diplomates et correspondants étrangers affluaient hier au ministère irakien du Pétrole pour tenter de vérifier l’authenticité d’une liste de quelque 200 personnalités étrangères qui auraient été récompensées de leur soutien au régime de Saddam Hussein avec des millions de barils. « Les journalistes, les chaînes de télévision, les diplomates sont venus vérifier...