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Actualités - CHRONOLOGIE

Environnement - Fouad el-Khazen dénonce la hausse des prix et le mutisme de l’État Le syndicat des entrepreneurs menace d’interrompre les travaux sur les chantiers en cours

Avec la hausse des prix des matières premières que l’État refuse toujours de prendre en compte dans le cadre des projets actuellement exécutés dans le pays, le président du syndicat des entrepreneurs, Fouad el-Khazen, a menacé hier « d’interrompre le travail sur tous les chantiers en cours », qualifiant lui-même cette mesure de « suicidaire, vu l’impact qu’elle aura sur les secteurs bancaire et commercial, ainsi que sur la main-d’œuvre et, de toute évidence, sur les citoyens ». Les propos de M. Khazen interviennent alors qu’un quatrième rendez-vous avec le président du Conseil des ministres, Rafic Hariri, était ajourné, sans qu’une nouvelle date soit fixée. Il a rappelé que « si l’on impose aux entrepreneurs des conditions impossibles, ils se trouvent dans la nécessité de retarder leurs travaux ou de les interrompre complètement ». « Il faut que les patrons traitent les entrepreneurs avec justice, et ne leur fassent pas subir les conséquences d’affaires internes comme la décision du Conseil des ministres de fermer les carrières », a-t-il poursuivi. Rappelons que la fermeture des carrières au Liban, appliquée depuis l’automne 2002 (avant qu’un nouveau plan directeur ne soit devenu fonctionnel), a résulté en une hausse significative des prix du gravier et du sable, dénoncée maintes fois par les entrepreneurs. À cela, M. Khazen a ajouté que le prix du fer est passé de 270 dollars à plus de 500 dollars, sans compter la hausse de l’euro par rapport au dollar. « D’où la décision des entrepreneurs de ne plus participer à des adjudications qui ne leur donnent pas le droit, ainsi qu’à l’administration, de modifier les prix dans un sens ou dans l’autre », a-t-il précisé, révélant que « le Conseil du développement et de la reconstruction n’a pas accepté d’introduire une clause relative à la flexibilité des prix, sous prétexte qu’elle nuisait à l’intérêt public, notamment dans le cadre de projets financés par des organisations étrangères ». Outre l’ajournement de la réunion avec M. Hariri quatre fois, une promesse du ministre des Travaux publics, Négib Mikati, de soumettre cette question au Conseil des ministres depuis dix jours est également restée sans suite, selon lui. « Nous ne savons pas pour quelles raisons cette question n’est pas abordée », a-t-il souligné. Les entrepreneurs n’ont donc plus d’autre choix que l’escalade, comme le président de leur syndicat l’a annoncé hier. « À ce moment-là, l’État se trouvera dans l’obligation de recourir aux tribunaux ou de résoudre le problème », a-t-il conclu.
Avec la hausse des prix des matières premières que l’État refuse toujours de prendre en compte dans le cadre des projets actuellement exécutés dans le pays, le président du syndicat des entrepreneurs, Fouad el-Khazen, a menacé hier « d’interrompre le travail sur tous les chantiers en cours », qualifiant lui-même cette mesure de « suicidaire, vu l’impact qu’elle aura...