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Actualités - CHRONOLOGIE

Conseil des ministres - Lahoud critique les positions de certaines grandes puissances face aux violations israéliennes L’adjudication de l’entretien des centrales de Zahrani et de Deir-Ammar susciterait une nouvelle polémique

Deux sujets ont monopolisé hier l’attention du Conseil des ministres, réuni sous l’égide du président de la République, le général Émile Lahoud : l’affaire du bulldozer israélien qui a franchi la frontière libanaise et qui a été détruit par le Hezbollah, ainsi que l’opération d’adjudication du fonctionnement et de l’entretien des deux centrales thermiques de Zahrani et de Deir-Ammar, une opération dont la préparation a notamment été contestée par le vice-Premier ministre Issam Farès du fait qu’une seule entreprise a été retenue sur les cinq qui avaient répondu à l’appel d’offres de l’État. Sur le plan politique d’abord, le Liban a affiché sa détermination à riposter à toute violation par Israël de sa souveraineté et critiqué les positions de « grandes puissances » face à ces violations. « Nous ne voulons pas mener d’agressions, mais nous ne permettrons pas qu’Israël impose une nouvelle équation basée sur des agressions sans riposte », a déclaré le chef de l’État lors de la réunion. Évoquant la destruction, lundi, par le Hezbollah d’un bulldozer israélien qui a franchi la frontière, le président Lahoud, dont les propos ont été rapportés par le porte-parole du gouvernement, le ministre Michel Samaha, a jugé qu’« il y a eu de la part d’Israël une agression qui a suscité la riposte adéquate ». M. Samaha a accusé de grandes puissances, qu’il n’a pas nommées, de mettre les deux parties sur un pied d’égalité et de continuer de réclamer le déploiement de l’armée libanaise le long de la frontière avec Israël. « Nous demandons aux grandes puissances préoccupées par la situation au Liban-Sud de regarder avec les deux yeux », a déclaré M. Samaha avant de poursuivre : « Les forces de sécurité font leur travail au Liban-Sud et assurent la sécurité des Libanais. Si l’État libanais n’était pas responsable de la sécurité, les grandes puissances, notamment les États-Unis, n’auraient pas participé au financement de projets de développement au Liban-Sud. » Les usines de Zahrani et de Deir-Ammar Quid du projet d’adjudication de la gestion des centrales thermiques de Zahrani (au sud) et de Deir-Ammar (au nord), qui, à l’instar de la privatisation du réseau cellulaire, risque fort de susciter une énième polémique aux plus hauts niveaux de l’État ? Alors que l’on s’attendait à une réunion très ordinaire, limitée aux 25 points inscrits à l’ordre du jour, un rapport de plus de 1 200 pages élaboré par le ministère de l’Énergie et par l’EDL, et distribué mardi aux ministres, a suffi à perturber l’atmosphère, d’autant plus que bon nombre d’entre eux étaient surpris d’apprendre qu’une seule entreprise avait été retenue sur les cinq qui avaient postulé à l’origine pour l’entretien des centrales électriques. C’est le vice-président du Conseil, Issam Farès, qui s’est montré le plus virulent dans sa contestation. Il s’est enquis en effet des détails de l’adjudication et des raisons pour lesquelles quatre des cinq sociétés intéressées par l’appel d’offres avaient été exclues. M. Farès a indiqué que la vice-présidente du Conseil irlandaise l’avait prié, dans une lettre, de justifier l’exclusion d’une firme multinationale irlandaise qui avait répondu à l’appel d’offres. Il a insisté sur une justification convaincante et argumentée pour éviter que l’État ne soit discrédité sur le plan international. Après un débat sur la question, auquel ont pris part les présidents Lahoud et Hariri et un certain nombre de ministres, le ministre de l’Énergie, Ayoub Hmayed, a contacté le PDG de l’EDL, Kamal Hayek, pour essayer d’obtenir de plus amples détails. Les réponses qu’il a données ayant été jugées insuffisantes, le chef de l’État a demandé à M. Hayek de participer à la prochaine séance du Conseil des ministres pour informer le gouvernement des détails de l’affaire et justifier l’exclusion de quatre entreprises intéressées par l’entretien des centrales de Zahrani et de Deir-Ammar. Sur un autre plan, le président Lahoud a soulevé la question de la contribution de l’État à l’organisation des festivals internationaux de Baalbeck, Tripoli et Jbeil. Il a demandé au ministre des Finances de trouver les fonds nécessaires pour s’acquitter de la part de l’État dans ces manifestations culturelles, notamment pour les années 2002 et 2003.
Deux sujets ont monopolisé hier l’attention du Conseil des ministres, réuni sous l’égide du président de la République, le général Émile Lahoud : l’affaire du bulldozer israélien qui a franchi la frontière libanaise et qui a été détruit par le Hezbollah, ainsi que l’opération d’adjudication du fonctionnement et de l’entretien des deux centrales thermiques de...