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Actualités - CHRONOLOGIE

RÉFLEXION - Un congrès unique en son genre se tiendra à Beyrouth, la semaine prochaine Le monde islamique et l’Europe : du dialogue à une meilleure compréhension mutuelle

À l’initiative du Hezbollah et en coopération avec l’association Friedrich-Ebert, l’Institut allemand pour les études orientales et le centre d’études islamo-chrétiennes de l’Université de Birmingham, un congrès de trois jours se tiendra à Beyrouth, les 17, 18 et 19 février, pour étudier l’avenir des relations entre l’Europe et les organisations islamiques. Une initiative unique en son genre, dans la région et dans le monde en général, puisque c’est la première fois que devrait s’établir un dialogue direct entre les académiciens européens et les organisations islamiques elles-mêmes. Selon le Dr Ali Fayad, directeur du Centre d’études et de documentation relevant du Hezbollah, il s’agit surtout d’un pas vers une meilleure compréhension mutuelle, loin du bruit des canons et du déchaînement des passions. C’est au siège de l’Ordre de la presse que le Dr Ali Fayad, ainsi que Mme Leslie Tramontini de l’Institut allemand pour les études orientales et le Dr Samir Farah de l’association Friedrich-Ebert ont annoncé la tenue d’un congrès regroupant des penseurs, des spécialistes et des personnalités influentes dans le monde de l’esprit et des idées pour débattre des relations entre l’Europe et le monde islamique. Sous le titre général du dialogue constructif, menant à une meilleure compréhension mutuelle, tous les thèmes qui font actuellement l’objet d’une polémique ou d’interprétations différentes seront abordés, sans complaisance ni diplomatie, mais dans un souci de sincérité totale, pour justement faire avancer le débat. C’est du moins ce qu’a souhaité le Dr Fayad, qui est à l’origine du projet. En trois jours de conférences et d’échanges, les participants à ce congrès se sont fixé pour objectif d’exposer leurs définitions différentes de concepts actuellement à la une de l’actualité, afin de parvenir si cela est possible à un langage commun. Il sera ainsi question de l’indépendance, de la souveraineté, de la résistance, du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, de l’identité individuelle et collective, de l’occupation, etc. Autant de thèmes qui soulèvent actuellement les passions. Comme l’a précisé Mme Tramontini, il n’est pas question de faire de la propagande en faveur d’une partie ou d’une autre, mais simplement d’échanger les points de vue afin d’essayer de trouver des points communs. Elle a d’ailleurs ajouté que la tenue de ce congrès soulève certaines critiques en Allemagne même, où certaines parties tentent de l’exploiter politiquement, mais elle a souligné le fait que, pour les penseurs, les académiciens et les simples citoyens, ce congrès pourrait être porteur d’un grand espoir. Il serait en effet la concrétisation de la prééminence du dialogue dans un monde où les conflits semblent de plus en plus prendre le chemin de la violence et de la force militaire. Le Dr Fayad a été encore plus explicite, annonçant qu’une séance sera ainsi consacrée à débattre de la politique étrangère américaine, basée sur la lutte contre le terrorisme ; une autre à l’étude comparative des situations en Irak et en Palestine ; et encore une à la position européenne. Le congrès se terminera par un vaste débat qui permettra une sorte de synthèse de toutes les idées exposées, pour aboutir à des conclusions, qui ne sont pas du tout décidées à l’avance. Les trois présentateurs du congrès ont insisté sur le fait qu’il n’y a pas d’idées préconçues ni de conclusions établies à l’avance. Il s’agit simplement de permettre un échange sincère pour mettre le doigt sur les points de divergence et arriver à mieux se comprendre. Car, comme l’a dit M. Walid Tiby, qui représentait le président de l’Ordre de la presse, l’homme est l’ennemi de ce qu’il ignore et la connaissance est la meilleure voie pour l’entente. Des personnalités influentes prendront la parole au cours de ce congrès. Pour le Liban, il y aura ainsi le député du Hezbollah, M. Mohammed Raad, le numéro 2 du parti, cheikh Naïm Kassem, le Dr Ali Fayad et cheikh Ibrahim al-Masri de la Jamaa islamiya. Mais il y aura aussi des personnalités françaises, comme MM. Alain Joxe, Jean-Paul Chagnollaud, Henri Laurens, François Burgat, un député, et des académiciens allemands, des penseurs d’Indonésie, d’Inde, du Yémen, d’Égypte, de Palestine, de Syrie, de Grande-Bretagne et d’Iran. Mais il s’agira uniquement de personnalités concernées par le problème, afin d’éviter les discours fumeux. Il ne sera pas question de tourner autour du pot, mais de faire des diagnostics aussi proches que possible de la réalité.
À l’initiative du Hezbollah et en coopération avec l’association Friedrich-Ebert, l’Institut allemand pour les études orientales et le centre d’études islamo-chrétiennes de l’Université de Birmingham, un congrès de trois jours se tiendra à Beyrouth, les 17, 18 et 19 février, pour étudier l’avenir des relations entre l’Europe et les organisations islamiques. Une...