Echos de Paris

Par Élie MASBOUNGI Mgr Saïd Élias Saïd et M. Bertrand Delanoë ont réuni, respectivement en tant que vicaire patriarcal maronite en France et maire de Paris, quatre cents personnalités françaises et libanaises, vendredi dernier, dans les salons de l’Hôtel de ville pour soutenir la fondation du Foyer franco-libanais et donner le coup d’envoi des solennités de la Saint-Maron en France. Dîner-spectacle au profit de la Fondation du FFL avec musique et buffet libanais et, en ouverture, des mots de circonstance du maire de Paris, de Mgr Saïd et de Mme Sylvie Fadlallah, ambassadrice du Liban en France. Le Foyer de la rue d’Ulm héberge actuellement soixante étudiants libanais, et Mgr Saïd espère acquérir des locaux supplémentaire, un bloc HLM situé au 8 de la rue Lhomond, pour en porter la capacité à une centaine d’unités afin d’héberger de jeunes Libanais qui poursuivent leurs études en France ainsi que des chercheurs ou des prélats libanais de passage. C’est en 1894 que l’école Ste-Geneviève et la chapelle attenante de la rue d’ULM ont été cédées à la communauté maronite de France qui en a fait, en 1915, une église paroissiale rebaptisée N-D du Liban alors que le presbytère devenait, en 1936, le Foyer franco-libanais. Les locaux qui abritent les étudiants ont été récupérés auprès d’un organisme HLM en 1963 et réaménagés il y a une dizaine d’années. L’ambassade de France à Beyrouth est lauréate de l’Équerre d’argent 21e édition du prix d’architecture décerné par le groupe Moniteur. C’est au Centre Pompidou que le ministre de la Culture, M. Jean-Jacques Aillagon, remet le trophée, aujourd’hui mardi, conjointement au ministère des Affaires étrangères en tant que maître d’ouvrage et à Yves Lion et Claire Piguet, les architectes de l’ambassade. Un jury présidé par Jacques Guy, président du groupe Moniteur et comprenant des experts et spécialistes, dont Frédéric Lenne, directeur de la revue Le Moniteur architecture, avait longuement délibéré avant de rendre son verdict en faveur du groupe qui a rénové le siège de la chancellerie française au Liban. Ce prix d’architecture issu de la seule compétition française du genre, ayant une envergure nationale, distingue chaque année un bâtiment emblématique de la production architecturale sur le territoire français, en métropole, dans les DOM TOM ou dans les locaux des ambassades de France dans le monde. Tania Sfeir, qui a fondé l’association Un enfant, une promesse, lancée en octobre dernier lors d’une somptueuse soirée de gala à l’Inter-Continental de la rue Scribe, met au point sa stratégie pour l’année 2004 avec l’aide de la marraine de l’association qui n’est autre que Carole Bouquet. Un enfant, une promesse, qui fait partie de la fédération La voix de l’enfant groupant 62 associations dans le monde, dédie son action aux adolescents en détresse vivant dans les camps au Liban et en Jordanie. Les dons recueillis couvrent les divers frais d’assistance, notamment la scolarisation, les soins primaires aux enfants des abandonnés et le fonctionnement d’une permanence téléphonique d’avocats et de conseils juridiques. Imane Humaydane Younès est passée à Paris du 12 au 25 janvier pour présenter, sous le titre Ville à vif, édité chez Verticales, une étude sociologique sur les disparus de la guerre du Liban. Il s’agit du premier roman de l’écrivain originaire de Aïn Onoub et résidant actuellement à Beyrouth. L’ouvrage a déjà été salué par la presse arabe et sera présenté aux médias français. Goksin Sipahloglu, qui a fondé et dirigé à Paris jusqu’en décembre dernier l’agence photographique Sipa Presse, tire son chapeau après 35 ans de bons et loyaux services. Il a cédé son agence (115 salariés dont 27 photographes exclusifs) au groupe Sud Communication. Le journaliste (et ancien basketteur) turc avait débarqué à Paris en 1966 en tant que correspondant du quotidien Hurriyet. Trois ans plus tard, il lançait son agence dans un local de 30 mètres carrés sur les Champs-Élysées. L’agence Sipa, qui dispose aujourd’hui d’un bureau à Beyrouth, traite avec un grand nombre de médias libanais et arabes de la presse écrite. Naji Farah lance en France par courrier ciblé un nouveau site Internet sur le Liban, (www.rjliban.com), qui comprend des informations politiques et culturelles ainsi qu’une rubrique consacrée aux communautés libanaises à l’étranger. Ce site est couplé avec www.cedre-voyage.com qui comprend des photos du Liban classées par thème et par région et qui propose des circuits organisés et des informations sur les villes et les festivals libanais. Marc Yared a été très applaudi pour son intervention au colloque qui a eu lieu au Sénat le 2 février courant sur le thème de la « Grande Corne d’Afrique ». La communication de notre confrère et compatriote était intitulée « Passerelles entre monde arabe et Corne de l’Afrique ». Le colloque était organisé par le groupe parlementaire des Verts et a été inauguré par M. Noël Mamère, membre de la commission parlementaire des Affaires étrangères. Salah Stétié sera le président d’honneur de la cinquième édition du « Salon des littératures francophones de Balma » (Midi-Pyrénées) qui accueillera en avril prochain, nous dit-on, des auteurs venus du Liban, de Syrie, d’Irak et d’Égypte. Sur le site des stands et sous les chapiteaux, ces écrivains se retrouveront pour partager et faire partager leur passion et leur enthousiasme pour la langue française écrite, et découvrir de quels apports elle s’est enrichie dans telle ou telle région du monde, au fil des siècles. Philippe el-Hage, jeune virtuose libanais du piano, a donné samedi dernier à la Cité universitaire de Paris un récital sous l’égide de la Maison du Liban. Au programme, Bach, Mozart, Chopin, Ginastera et Sfeir, un compositeur dont on ne connaît pas encore le prénom mais qui se révélera très bientôt, nous dit-on. Philippe el-Hage est déjà invité au Liban, en avril prochain, pour jouer à Byblos, sa ville natale.