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Actualités - OPINION

Allô, magouilles…

De crasses en magouilles, chaque dossier a désormais ses combinards. Après le drame de l’avion déglingué de Cotonou, aussitôt éclipsé par la bronca d’Istiz Nabeuh qui s’est pris une gamelle dans les grandes largeurs sous la plume du patron gominé du Nahar, voilà maintenant qu’on passe à autre chose : la privatisation ratée du cellulaire, ce petit portable dont le pépiement imbécile excite le neurone unique d’une poignée de ministres. Detecom, une société allemande pur jus ? Recalée. La koweïtienne MTC et la grecque OTE ? Dégagées. Orange, premier opérateur en France ? Balayé. Tous vidangés comme par magie au profit de nos deux géants indigènes : les Dalloul Brothers, apparentés au Gros Quinquin de Koraytem, et Invest Machin, propriété du Mikati décati des Travaux publics. Ce joyeux doublé schlinguait tellement la combine, qu’Émile Ier a dû refiler la patate chaude à son pendentif, Issam Farès. Lequel a été chargé de piloter une commission destinée à retoquer la mission initiale du Conseil supérieur de la privatisation. Bon courage au missionnaire missionné par la commission ! Tous les pays du voisinage, des monarchies arriérées aux raclures totalitaires, ont privatisé leur téléphone cellulaire. Y a que chez nous que ça coince. Chez nous seuls où la décision finale, vente de licence ou contrat de gestion des deux réseaux, relève du secret d’État. Demain, il y aura probablement un âne pour nous rabâcher que le cellulaire, c’est notre pétrole et qu’il faudra attendre que la situation régionale se décante avant de le livrer au pompage privé. Langue de bois certifiée conforme. Pétrole, pétrole, faut voir ! Isolé dans sa bulle, le ministre des Télécoms navigue à la godille et se comporte comme s’il était là pour l’éternité. Que le secteur tombe définitivement dans l’escarcelle de l’État, qu’un Assem Kanso ou un Nasser Kandil s’installe un jour dans son fauteuil, et le pétrole aura vite fait de virer crottin. Au Liban, la prévision est un art difficile. Surtout quand elle concerne l’avenir. Gaby NASR
De crasses en magouilles, chaque dossier a désormais ses combinards. Après le drame de l’avion déglingué de Cotonou, aussitôt éclipsé par la bronca d’Istiz Nabeuh qui s’est pris une gamelle dans les grandes largeurs sous la
plume du patron gominé du Nahar, voilà maintenant qu’on passe à autre chose : la privatisation ratée du cellulaire, ce petit portable dont le...