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Actualités - CHRONOLOGIE

Crash de Cotonou - Selon le député Kabbani, la boîte noire confirme la surcharge de l’avion Le ministère des TP met en garde contre les polémiques d’ordre politique

L’enquête sur le crash de Cotonou n’a toujours pas abouti, et seules des bribes d’informations recueillies ici et là permettent de confirmer d’abord qu’une faute fonctionnelle – et non une faute technique – est à l’origine de la catastrophe aérienne. Le président de la commission parlementaire des Travaux publics et des Transports, Mohammed Kabbani, a ainsi déclaré hier que le Boeing 727 de la compagnie guinéenne UTA s’était écrasé à cause d’un problème de surcharge. C’est ce que la boîte noire a déjà commencé par révéler, le pilote ayant protesté contre l’excédent de poids et refusé de décoller. Se référant toujours aux informations communiquées par les enregistreurs de bord de l’avion, le député a indiqué que « l’un des propriétaires de l’appareil avait alors fait pression sur le pilote en lui demandant de décoller ». Et d’insister, au terme d’une réunion tenue en présence du procureur général Adnane Addoum, sur le fait que « jusqu’à présent, rien ne permet de dire qu’il y a eu faute technique ». Par ailleurs, M. Kabbani a demandé aux Libanais de « calmer le jeu et de laisser l’enquête suivre son cours ». Déplorant dans ce cadre « les commentaires, les avis et les rumeurs qui circulent ici et là », il a estimé que de tels procédés ne font que brouiller l’enquête. « Des accidents d’avions ont lieu dans tous les pays du monde, et les gens ébranlés par la tragédie attendent les résultats de l’enquête », a-t-il déclaré avant d’ajouter : « Au Liban, des dizaines d’individus se métamorphosent en détectives et en experts techniques. Nous lisons alors et entendons des histoires incroyables qui embrouillent les gens davantage. » Rappelant enfin que la commission s’est penchée sur le dossier de la catastrophe aérienne à l’instigation du président de la Chambre, Nabih Berry, M. Kabbani a conclu en invitant les Libanais à faire preuve de patience. Selon lui, il convient d’attendre en effet que les deux boîtes noires livrent toutes les informations qu’elles contiennent, et que la Guinée communique au parquet libanais les renseignements dont elle dispose concernant la compagnie UTA. La veille, mardi soir, le chef du Parlement, Nabih Berry, avait souligné la nécessité d’aborder « tous les aspects, humanitaire, moral, matériel et judiciaire de ce dossier ». La réputation du Liban dans le monde Par ailleurs, des sources proches du ministère des Travaux publics ont mis en garde contre « les polémiques d’ordre politique qui détournent l’attention de l’enquête en cours, et ce en vue de discréditer le ministère ». Affirmant que le ministère « rendra publiques toutes les informations dont il dispose en temps dû », les mêmes sources ont ajouté que les « déclarations de certaines personnalités reprises par certains médias sont souvent incomplètes, ne servent en rien l’enquête en cours et se répercutent négativement sur la réputation du Liban dans le monde ». Elles ont révélé d’autre part que des contacts étaient effectués avec l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) afin que celle-ci donne « un avis sincère » et objectif sur les mesures de sécurité prises par les autorités de l’Aviation civile libanaise. Les sources du ministère ont rappelé dans ce cadre que le président de l’OACI, Assaad Koteit, qui avait visité le Liban l’été dernier, avait notamment exprimé sa satisfaction quant aux mesures adoptées à l’AIB. Sur le plan judiciaire, notons enfin que le procureur général Adnane Addoum a déploré qu’Interpol en Guinée n’ait pas encore répondu à ses questions. M. Addoum cherche d’abord à confirmer l’arrestation de Darwiche Khazem à Conakry. Il désire également s’informer auprès d’Interpol de l’inscription ou non de la compagnie d’aviation UTA sur les registres officiels guinéens. M. Addoum a en outre demandé à la direction de l’Aviation civile libanaise de mettre à sa disposition tous les documents dont il a besoin.
L’enquête sur le crash de Cotonou n’a toujours pas abouti, et seules des bribes d’informations recueillies ici et là permettent de confirmer d’abord qu’une faute fonctionnelle – et non une faute technique – est à l’origine de la catastrophe aérienne. Le président de la commission parlementaire des Travaux publics et des Transports, Mohammed Kabbani, a ainsi...