Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Diplomatie Le Caire et Téhéran vont renouer, reste à savoir quand

Après près d’un quart de siècle de rupture, la reprise des relations diplomatiques semble acquise entre l’Égypte et l’Iran, mais les deux parties doivent encore se mettre d’accord sur une date officielle scellant leur réconciliation. Téhéran a rapidement ainsi démenti hier une information du quotidien gouvernemental égyptien al-Ahram sur une prochaine visite au Caire de son ministre des Affaires étrangères, Kamal Kharazi. De l’avis des observateurs égyptiens, une telle visite aurait pu fournir une occasion solennelle pour une annonce officielle de la reprise des relations entre les deux pays. Mais l’agence officielle iranienne a indiqué que « la visite du ministre des Affaires étrangères en Égypte n’(était) pas à l’ordre du jour ». Selon al-Ahram, M. Kharazi devait transmettre au président Hosni Moubarak une invitation officielle du président iranien Mohammed Khatami à participer au prochain « sommet du Groupe islamique des huit », qui doit avoir lieu en Iran les 19 et 20 février prochain. Constitué en 1998 à l’initiative de la Turquie, le Groupe islamique des huit regroupe l’Égypte, l’Iran, la Turquie, le Pakistan, le Bangladesh, l’Indonésie, la Malaisie et le Nigeria. L’un de ses objectifs principaux est d’établir une zone islamique de libre-échange. Mardi déjà, Le Caire avait marqué sa volonté de temporiser face aux informations de Téhéran sur une reprise imminente des relations entre les deux pays, en indiquant que la décision était en « bonne voie », mais qu’elle n’avait pas encore été prise. La presse égyptienne s’est faite discrète sur le sujet hier alors que les radios et la télévision d’État se contentaient de donner pour l’essentiel des déclarations gouvernementales sur « la volonté de l’Iran de reprendre ses relations diplomatiques avec l’Égypte ». Hier, le vice-président iranien Mohammed Ali Abtahi a affirmé qu’il restait à régler des « questions protocolaires », et qu’une « déclaration officielle » devait marquer la reprise des relations diplomatiques entre les deux pays. Dans une déclaration à Irna rapportée par la presse égyptienne, un des principaux conseillers diplomatiques du président Moubarak, Oussama al-Baz, a indiqué, sans plus de précision, qu’il existait encore « quelques divergences de vues » entre les deux pays sur « un certain nombre de questions ». Il a en même temps souligné que l’Iran était un « pays ami » de l’Égypte.

Après près d’un quart de siècle de rupture, la reprise des relations diplomatiques semble acquise entre l’Égypte et l’Iran, mais les deux parties doivent encore se mettre d’accord sur une date officielle scellant leur réconciliation.
Téhéran a rapidement ainsi démenti hier une information du quotidien gouvernemental égyptien al-Ahram sur une prochaine visite au...