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Actualités - CHRONOLOGIE

Terrorisme - L’alerte est levée sur les vols vers Washington, mais pas vers Ryad Menaces contre British Airways : de nombreux scénarios évoqués, dont celui d’un « Shoe Bomber » bis

Malgré le mutisme officiel sur la menace terroriste qui visait le vol British Airways 223 Londres-Washington, annulé deux jours de suite, de multiples scénarios étaient évoqués hier par la presse britannique, dont celui d’un « homme à la chaussure piégée » bis. Richard Reid, alias « l’homme aux chaussures piégées », un ressortissant britannique de 29 ans qui avait tenté de faire sauter un vol Paris-Miami en décembre 2001 avec des explosifs dissimulés dans les semelles de ses chaussures, aurait fait des émules selon le Sunday Telegraph, au point d’inquiéter le MI5, les services britanniques de renseignements intérieurs. « Le MI5 et la section antiterroriste de la police britannique traquent deux militants d’el-Qaëda qui seraient en train de préparer une attaque “ à la chaussure piégée ” à bord d’un avion », explique l’hebdomadaire britannique, assurant que c’est cette menace qui a conduit les autorités à annuler à deux reprises le vol BA223, jeudi et vendredi. « Il y a un réel risque », a plaidé auprès du Sunday Telegraph un fonctionnaire de haut rang au sein de l’Administration gouvernementale, sous le couvert de l’anonymat : « Nous croyons, sur la base d’informations crédibles émanant de services de renseignements étrangers, que des terroristes en Grande-Bretagne se préparent à embarquer à bord d’un avion pour ensuite déclencher une bombe cachée dans leurs chaussures, le plus certainement dans les toilettes de l’appareil. » De fait, ce scénario d’un nouvel attentat à la chaussure piégée est revenu à la une de l’actualité britannique avec l’arrestation fin novembre d’un homme de 24 ans en possession d’explosifs. Sajid Mohammed Badat, de nationalité britannique, a été inculpé de complicité avec Richard Reid dans la préparation d’une attaque à l’explosif. Se contentant de réaffirmer que les autorités britanniques n’ont pas annulé le vol BA223 à la légère, pas plus que le BA263 à destination de Ryad, dont la reprise aujourd’hui n’a toujours pas été décidée, le ministre des Transports, Alistair Darling, a seulement assuré que cette décision a été prise pour de « bonnes raisons ». Un mutisme qui n’empêchait pas la presse dominicale britannique de regorger d’informations sur la teneur de la menace terroriste en question. Selon l’Observer, les services de renseignements craignent en fait que les terroristes soient désormais recrutés parmi des personnes de nationalité américaine, britannique ou détentrices d’autres passeports européens, de manière à contourner les contrôles à l’embarquement. « De sources américaines, l’annulation des vols British Airways à destination de Washington et Ryad a été décidée en raison des craintes selon lesquelles des terroristes munis de “ vrais passeports a priori insoupçonnables ” préparaient des opérations durant les fêtes de fin d’année », affirme l’hebdomadaire britannique. Cette affirmation semble authentifiée par le zèle avec lequel les contrôles de sécurité ont été effectués samedi, lors de la reprise du vol BA223 vers Washington Dulles. Zèle qui a provoqué près de trois heures et demie de retard, en raison des « demandes d’informations supplémentaires de la part des États-Unis sur les passagers », a expliqué BA. Si les passagers sont désormais sous haute surveillance, c’est également le cas des pilotes, selon l’Independent on Sunday, citant le porte-parole du ministère américain pour la Sécurité intérieure. « Il y a des tentatives d’infiltration par el-Qaëda » du milieu des pilotes, a affirmé Brian Doyle, affirmant que désormais « tous les pilotes d’avions de ligne sont soumis à des contrôles de sécurité très stricts ».
Malgré le mutisme officiel sur la menace terroriste qui visait le vol British Airways 223 Londres-Washington, annulé deux jours de suite, de multiples scénarios étaient évoqués hier par la presse britannique, dont celui d’un « homme à la chaussure piégée » bis.
Richard Reid, alias « l’homme aux chaussures piégées », un ressortissant britannique de 29 ans qui avait...