SÉCURITÉ ALIMENTAIRE Le Liban interdit l’importation de viande américaine

Après la découverte aux États-Unis d’un cas d’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), plus communément appelé syndrome de la vache folle, le Liban a décidé de suspendre ses importations de viande bovine de ce pays.
Il s’agit d’une mesure préventive et provisoire, qui devrait être annulée dès que Washington se serait assuré de la disparition de tout cas de vache folle.
« À la suite de l’apparition de cas de “vache folle” aux États-Unis, confirmés par des informations parvenues à Beyrouth du Bureau international des maladies contagieuses, l’importation de viande de bœuf, de mouton et de chèvre, qu’elle soit fraîche, congelée ou autre, produite aux États-Unis, est prohibée », indique un communiqué publié hier par le bureau du ministre de l’Agriculture, Ali Hassan Khalil.
Le Liban avait déjà pris une mesure similaire, interdisant l’importation de viande de Grande-Bretagne et de Belgique notamment, au moment où des cas de vache folle ont été découverts dans ces pays. Des rumeurs avaient aussi couru à l’époque sur l’hospitalisation dans le pays de personnes atteintes d’encéphalopathie spongiforme bovine, mais elles se sont toutes avérées fausses.
Il faut préciser que le Liban n’est pas le seul pays à avoir décidé de prendre ses précautions et de boycotter momentanément la viande américaine.
Plus de 30 pays ont déjà fermé leurs portes aux importations de bovins provenant des États-Unis, après l’annonce d’un premier cas de « vache folle » sur le nouveau continent.
Reste à savoir si Beyrouth décidera aussi d’interdire les produits fabriqués à partir de matières bovines, comme la gélatine ou de boycotter également la viande canadienne, puisque les autorités américaines affirment que la bête malade repérée dans l’État de Washington était « probablement entrée aux États-Unis avec un groupe de 74 vaches laitières importées et originaires d’un troupeau de l’Alberta au Canada en 2001 ».