Dans les magasins de jouets, l’ambiance est à la fête, mais la concurrence fait rage (photo)

Dans les magasins de jouets, la dernière semaine de l’Avent est pour le moins mouvementée. Les rayons regorgent de jeux de toutes sortes. Un à un, ils disparaissent des étalages à une allure vertigineuse, vite remplacés, de la part des employés, par de nouvelles boîtes. On se bouscule pour acheter le cadeau qui fera le plus plaisir à son enfant, son neveu, son petit-fils, ou même l’enfant des voisins. Ici et là, on se promène d’un étalage à un autre, liste en main, espérant trouver le jouet recherché. Pour ses propres enfants, on ne calcule pas vraiment, on est prêt à toutes les folies, même si, au préalable, on s’était fixé des limites. Pour les enfants des autres, on est plus regardant, on inscrit le budget dépensé pour chaque enfant. Rangés de côté, de nombreux paquets empaquetés attendent d’être récupérés par les clients qui les avaient réservés quelques jours plus tôt. « Ils viendront les prendre dès qu’ils auront encaissé leur salaire », raconte la responsable d’un magasin de jouets à Jisr el-Bacha. Ça et là, la clientèle sollicite l’aide des vendeuses, soucieuses de les servir le mieux possible. Ici, une cliente affairée supplie une vendeuse de lui trouver le jouet que sa fille rêve d’avoir, et qui semble épuisé. « Je pense en avoir laissé une pièce de côté. Je vous la donnerai », finit-elle par dire à la cliente ravie. Dans les magasins, la clientèle est toujours bien accueillie. « On les connaît un à un, dit le propriétaire d’un magasin réputé à Achrafieh. On s’occupe tellement bien d’eux, au niveau de la vente et du service après-vente, qu’ils reviennent ». « D’ailleurs, on leur fait systématiquement un escompte à la caisse. Ça leur fait plaisir, ajoute-t-il, et nous devons faire face à une concurrence de taille, notamment depuis que les grands magasins tentent de grignoter des parts de marché. »
Si la majorité des magasins spécialisés dans le jouet allèchent la clientèle par des réductions parfois très importantes, certains refusent de jouer le jeu et affichent des prix fixes, à la base légèrement plus bas que les prix des autres points de vente. « La clientèle vient ici en connaissance de cause », dit le responsable d’un magasin réputé du centre-ville. « Notre service est irréprochable et nous offrons une gamme variée, pour tous les budgets. »
La clientèle fait son choix, indifférente à la menace qui pèse sur les commerçants spécialisés dans le jouet. Guerre des prix certes, car la concurrence est de plus en plus âpre. Quel est l’avenir du marché du jouet après les fêtes, avec la recrudescence des grandes surfaces, qui représentent une menace pour les spécialistes du jouet ?