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SOCIAL - Clôture du 25e anniversaire de l’institution La dignité de l’enfant handicapé au centre d’une conférence de Sesobel(PHOTO)

Pour clôturer le jubilé de ses 25 ans, Sesobel a organisé samedi, au centre Dunes où son bazar de Noël s’est tenu en week-end, une conférence sur le thème de « La dignité, une œuvre d’amour au quotidien », qui n’est autre que le slogan de cette association spécialisée dans l’éducation et les services pour enfants lourdement handicapés. Un message destiné à modifier le regard porté par la société sur ces enfants afin que la dignité de tout un chacun soit préservée par le miracle de l’amour et de la compassion.
Pour sa conférence, Sesobel a choisi des intervenants connus mais aussi des parents, frères ou sœurs d’enfants handicapés, ainsi que des professionnels du domaine. Ce sont leurs témoignages qui ont donné un cachet si spécial à cet événement, des histoires vécues qui jettent la lumière sur la vie en compagnie d’enfants handicapés.
Peut-être que la première intervention dans le cadre de cette conférence, celle de la fondatrice de l’association, Yvonne Chami, constituait-elle le témoignage qui résume toutes les autres. Mme Chami a beaucoup insisté sur l’idée de la dignité au quotidien, « c’est-à-dire aimer en tout temps, en tout lieu, en toute circonstance, pour vivre heureux, rendre heureux... »
Elle a ajouté : « Nous n’avons pas assez d’une vie pour découvrir que chacun, au-delà des apparences, est une merveille unique. »
Pour sa part, Neemat Kanaan, directrice générale du ministère des Affaires sociales, a souligné « le travail remarquable de cette association dans le domaine de l’enfance handicapée ». « Aucune catégorie sociale ou humaine n’a été autant mise à l’écart que les handicapés, a-t-elle poursuivi, d’où l’importance de la présence de personnes spécialisées qui font preuve de compassion, et non plus d’une pitié, dont les enfants n’ont nullement besoin. »
Parmi les témoignages poignants entendus, celui de Béchara Souaïd, frère de Madonna, une jeune fille de 23 ans. Béchara a beaucoup évoqué le regard des autres, l’incompréhension qui entoure toujours le handicapé et qui fait mal à sa famille. Il a évoqué des anecdotes qui illustrent la cruauté dont certains font preuve et à laquelle il a dû quelquefois faire face les poings fermés.
Comme Béchara, Salma Saad, dont le frère Rami, 15 ans, est autiste, avoue qu’elle a mis du temps à accepter la réalité de son frère et à affronter la société. Mais depuis, elle déclare que cette situation lui a appris à admettre la réalité telle quelle et qu’elle apprécie aujourd’hui son frère, cet « être spécial, chouchouté par toute la famille ».
Si la fratrie apprend à vivre et à entourer l’enfant handicapé, que dire des parents ? Le témoignage de Marie et Rafic Harb était particulièrement touchant, puisqu’ils sont les parents de deux petites filles autistes, sœurs de Roy, qui jouit d’une parfaite santé. « Pourquoi nous ? » se sont-ils demandé après la naissance de leur seconde fille. Ils ont trouvé la réponse dans la foi, finissant par considérer leur malheur comme une bénédiction et leurs enfants comme des « anges » qui illuminent leur vie. Les Harb ont par ailleurs rendu hommage à l’action de Sesobel, qui a représenté pour eux un véritable soutien.
Christine Meghayar, qui travaille à Sesobel depuis 17 ans, a mis l’accent sur l’atmosphère d’amour et de joie qui règne au sein de l’association grâce à la présence des enfants. Elle a souhaité une longue vie à cette institution qui ressemble à une « vraie famille ».
« Prends le risque d’aimer car même si la voie de l’amour est difficile, elle en vaut la peine ! » C’est cette phrase tirée de leur livre, Les voies du défi, que des jeunes de Sesobel ont évoquée lors de leur témoignage. Confiants dans la bonté qui les entoure, ils ont dédicacé samedi leur ouvrage, le premier rédigé par de jeunes handicapés pour décrire avec leurs propres mots leur vision du monde.
La première session de la conférence avait porté sur le concept de la dignité, entre abstraction et réalité. Plusieurs personnalités du monde religieux, des médias et des secteurs public et privé ont exposé leur point de vue à cette occasion. La seconde partie a traité du partenariat entre Sesobel et plusieurs collaborateurs étrangers, principalement français, qui ont apporté leur témoignage.
Sesobel s’occupe actuellement de quelque 400 enfants et de leurs familles, auxquelles elle apporte un soutien psychologique et logistique.
Pour clôturer le jubilé de ses 25 ans, Sesobel a organisé samedi, au centre Dunes où son bazar de Noël s’est tenu en week-end, une conférence sur le thème de « La dignité, une œuvre d’amour au quotidien », qui n’est autre que le slogan de cette association spécialisée dans l’éducation et les services pour enfants lourdement handicapés. Un message destiné à...