Rechercher
Rechercher

Actualités

Lahoud : des livres vivants qui content l’authenticité de la patrie (photos)

Sauvé des dégradations de la nature et des déprédations humaines, dont l’affichage publicitaire sauvage n’est pas des moindres, en passant par les mauvaises habitudes des pique-niqueurs, le site historique de Nahr el-Kalb, où vingt-deux plaques et monuments divers marquent le passage ou le départ des divers conquérants, a été restauré par la Fondation du patrimoine.
Le président de la République, le général Émile Lahoud, a présidé hier la cérémonie d’inauguration du site, franchissant le circuit pédestre rénové qui s’étire au-dessus du tunnel de l’autoroute et écoutant attentivement les explications du directeur général des Antiquités, Frédérique Husseini, qui lui servait de guide.
Revenu au lieu de la cérémonie, le chef de l’État a dégagé le sens de ces jalons historiques. Il y a vu le témoignage d’un peuple dont l’une des constantes « est d’avoir su résister à la logique de la force, face aux empires qui s’élèvent aux dépens de la volonté des peuples de rester fidèles à leur identité ».
« Telle est la leçon des stèles de Nahr el-Kalb, la première datant de l’aube de l’histoire, et la dernière marquant la chronique d’une occupation israélienne défaite grâce à la volonté d’un peuple, d’une armée nationale et d’une résistance. »
Le chef de l’État n’a pas manqué, au cours de la cérémonie, de rendre hommage aux efforts de la Fondation du patrimoine, considérant que « les monuments jalonnant l’histoire du Liban sont des livres vivants qui content l’authenticité de cette patrie, ainsi que l’histoire des civilisations qui se sont succédé sur le sol libanais ».

Bientôt, un musée
de la vie rurale
Pour sa part, Mme Mona Hraoui a fait l’historique de l’effort de sauvetage et de mise en valeur du site, aboutissement de plus d’un an de travail pour rénover un site laissé à l’abandon, livré aux phénomènes naturels, à la pluie et à la pollution, aux affiches et aux restes de tous ordres.
Le travail de rénovation, a-t-elle souligné, s’est fait en coordination avec la Direction des antiquités et les ministères de la Culture, du Tourisme et des Travaux publics, ainsi qu’avec la coopération de la municipalité de Dbayé et de l’Ordre libanais maronite, propriétaire légitime des lieux.
Pour sa part, le ministre de la Culture Ghazi Aridi a formulé l’espoir que les budgets à venir du ministère de la Culture seront plus substantiels qu’ils ne le sont pour le moment, afin que la négligence des hommes ne se fasse pas la complice des pilleurs de trésors.
Dans l’auditoire attentif, on reconnaissait, notamment, le président de la Ligue maronite, M. Michel Eddé, les ministres Michel Samaha (Information), Karam Karam (État), Négib Mikati (Travaux publics), les députés Bahia Hariri, Ghassan Achkar et Antoine Haddad, Fadlallah Mounayar, représentant de M. Louis Lahoud, directeur général de l’Agriculture, le père Martinos Fahed, représentant du supérieur de l’Ordre libanais maronite Athanasios Jalkh, le président de la municipalité de Dbayé, Kabalan Achkar, des représentants de nombreuses ONG et une foule d’invités.
Sauvé des dégradations de la nature et des déprédations humaines, dont l’affichage publicitaire sauvage n’est pas des moindres, en passant par les mauvaises habitudes des pique-niqueurs, le site historique de Nahr el-Kalb, où vingt-deux plaques et monuments divers marquent le passage ou le départ des divers conquérants, a été restauré par la Fondation du patrimoine.Le...